Brent Aubin (11) s’est déniché une place de choix à Grenoble. (Photo: Courtoisie)
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Brent Aubin signe avec les « Yankees européens »

Par Luc Robert

Le hockeyeur sophien Brent Aubin s’est entendu pour une saison avec les Brûleurs de Loup de Grenoble, une formation française de hockey de la Ligue élite Magnus.

« Ma famille et moi sommes très heureux de nous joindre à une des formations les plus sérieuses de la France. Des anciens coéquipiers me taquinent en disant que les plus riches de la Ligue Magnus, tout comme les Yankees au baseball, ont encore mis le paquet pour aller chercher les meilleurs joueurs. Et ça me convient parfaitement, car j’ai toujours le feu sacré pour gagner et m’entraîner. Je dis souvent que je chausserai encore les patins à 40 ans », a prédit l’ailier de maintenant 36 ans.

Après neuf saisons passées en Allemagne, Aubin a été victime de plusieurs situations latentes, qui l’ont mené chez les cousins français.

« Je ne rajeunis pas, mais je tire encore mon épingle du jeu. On était très bien établis en Allemagne, tant à Wolfsburg qu’ensuite à Iserlohn. Avec la guerre en Ukraine, il y a un surplus de joueurs talentueux en ligue DEL (Deutsche Eishockey Liga). Plusieurs patineurs hésitent à retourner jouer en ligue KHL (Russie), alors que des Russes se trouvent en Europe et ne veulent pas non plus revenir et devoir être rappelés au front. Ça se traduit par une rareté de postes. J’avais tout réussi les papiers pour obtenir ma citoyenneté allemande, mais je perdais celle canadienne si je procédais. J’ai joué comme non-importé, puis ça s’est encore compliqué. Puis, j’ai regardé les options pour jouer ailleurs, mais les Roosters (Iserlohn) refusaient de me libérer si je devais jouer pour un autre club allemand», explique-t-il. 

« J’ai alors demandé à mon agent de tâter le pouls à Grenoble, mon premier choix, et aussi à Salzbourg en Autriche. J’ai souvent dit que je voulais terminer ma carrière en France et nous y voici. Et vous savez quoi ? Au-delà de mes 40 ans, je me verrais bien comme entraîneur-adjoint en Europe. »

Vie familiale

La Ligue Magnus est l’équivalent français de la Ligue des Champions au soccer : un circuit d’élite.

« Tant qu’à repartir ailleurs, je voulais être au meilleur niveau français. Ma troisième fille Mila ne m’a pas vu gagner un championnat et c’est ici que j’ai l’intention que ça se produise. On est choyés, notre belle maison se trouve à 15 minutes des Alpes et l’école de deux de mes filles (Mila et Leah) se trouve à 150 mètres de notre demeure. C’est un beau défi pour mes filles, qui ont principalement vécu en allemand et en anglais. Elles parlent très bien le français, et elles pourront le parfaire à l’école pour l’écrit. Ce sera un atout de taille de miser sur trois langues dans leur vie. Kely est déjà versatile. En plus, les gens locaux sont sympathiques en plus.»

« Et pour Bianca (son épouse) et moi, c’est le paradis d’entendre parler français en tout temps, dont au vestiaire. Il y a d’autres Québécois ici, dont Joël Champagne, Nicolas Deslongchamps et Maxime Lamarche. Le directeur-gérant de l’équipe se nomme Jean-François Dufour, un autre Québécois. Les sorties de couples se passent en joual », a-t-il rigolé.

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