Paul Germain, maire de Prévost. Photo : Simon Cordeau

Prévost : Paul Germain veut un 3e mandat à la mairie

Par Simon Cordeau

Le maire de Prévost, Paul Germain, tentera de se faire élire une troisième fois avec son équipe de conseillers, le Renouveau prévostois, lors des élections municipales en novembre prochain. « J’ai toujours le désir de servir mes citoyens. Il y a de nombreux projets qui sont réalisés, et ma motivation est intacte », indique-t-il.

Le notaire de formation souligne qu’il aime son rôle de maire et qu’il voit comme un privilège d’influencer sa communauté. « Ça vient avec des désagréments, mais aussi avec des joies immenses. » Après bientôt huit ans à la tête de la ville, il considère avoir « une connaissance assez profonde des dossiers », mais aussi d’être une part importante de la mémoire institutionnelle de la municipalité. « Je n’ai jamais été aussi performant. »

M. Germain croit que Prévost arrive à « un point tournant » avec la construction de l’école secondaire qui commence. « Ça fait sept ans qu’on y travaille. Et le Coeur des courants va améliorer la qualité de vie des citoyens. » Développé sur l’ancien terrain de golf, ce nouveau quartier sera un pôle culturel, avec une nouvelle bibliothèque qui comportera un centre communautaire et un centre de mesures d’urgence. « Il y a des décisions stratégiques à prendre. Il faut s’assurer que l’écoquartier aura un grand parc », où le maire imagine un grand amphithéâtre naturel.

« Je pense qu’on a livré »

Le maire croit que le bilan de son équipe parle de lui-même. « Je pense qu’on a livré. » L’école secondaire, réclamée depuis 25 ans, a demandé un travail de longue haleine, à chaque étape, souligne-t-il.

De plus, le complexe médical Mères et Monde a choisi de s’installer à Prévost, se félicite M. Germain. « Il s’en allait à Saint-Jérôme et on est allé le chercher. Il y a 15 médecins là, avec une possibilité de monter jusqu’à 30. » Il mentionne aussi l’arrivée du Centre de la petite enfance (CPE) Les Bonheurs de Sophie, qui compte 80 places.

Après des demandes répétées de la Ville, le ministère des Transports a également accepté de réduire la limite de vitesse sur la route 117, rappelle le maire. Il y a aussi la mise sur pied du service de taxibus par le Transport adapté et collectif des Laurentides (TACL), auquel il a contribué, ajoute-il.

Au niveau environnemental, un thème central de son administration, M. Germain croit que les initiatives de Prévost servent d’inspiration au reste du Québec. La Ville a été la première au Québec a adopté un règlement sur la décarbonation des bâtiments, et la première au pays à mettre en place une redevance sur les contenants à usage unique. Elle a aussi maintenant un service de contenants réutilisables consignés, dans les commerces et restaurants participants.

Critiques et compromis

Le maire reconnait que certaines de ses décisions ont provoqué des critiques. Le règlement sur la décarbonation, par exemple, a été contesté par des citoyens et par Énergir. Mais des compromis ont été trouvés, rappelle M. Germain. « On a fait des petites modifications qui respectent nos valeurs. » Même chose pour la redevance sur les contenants à usage unique, qui a nécessité beaucoup de rencontres avec les commerçants. « Notre projet était beaucoup plus ambitieux au début. Finalement, on s’est concentré sur seulement quelques produits. »

Certains s’inquiètent aussi du développement et de la croissance de la ville, et que cela dénature Prévost. « Notre croissance est autour de 3 %, donc ce n’est pas énorme », tempère M. Germain. Il faut également attirer davantage de commerces, afin d’offrir plus de services aux citoyens et pour augmenter la richesse foncière de la ville, soutient-il. « Si on veut lutter contre notre déficit d’infrastructures, il faut augmenter notre richesse foncière », afin de collecter plus de taxes, explique le maire.

Surtout, il rappelle que l’adoption du nouveau Plan d’urbanisme et de mobilité durable, en janvier 2024, a été précédée de trois ans de consultation, rappelle M. Germain. « Il y a eu plusieurs réunions et des échanges avec les citoyens. C’est le fruit d’une décision collective. On ne peut jamais faire l’unanimité. Mais 75 % des gens qui ont participé au processus se reconnaissent dans le plan qu’on a adopté. »

Sain pour la démocratie

Alors que M. Germain et ses six conseillers avaient été élus sans opposition en 2021, ils devront faire face à des adversaires, cette fois-ci. Nicolas Toupin a déjà annoncé sa candidature à la mairie, avec son équipe du Rassemblement prévostois. « C’est sain dans une démocratie », croit M. Germain. « C’est l’occasion de reconnecter, ou plutôt de rester connecté, avec les citoyens, et d’avoir un débat constructif. Ça nous force à être meilleur. »

D’ailleurs, l’équipe de M. Germain aura trois nouveaux membres. Pier-Luc Laurin et Michèle Guay ont déménagé à l’extérieur de Prévost, et Michel Morin ne briguera pas un nouveau mandat. Les nouveaux candidats aux postes de conseillers municipaux seront annoncés plus tard, indique le maire.

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