Mathieu Holubowski, un autre chemin, un autre public

Par Lpbw

ENTREVUE. «Quand La Voix est finie, on a la possibilité de vraiment prendre le chemin qui nous plaît, avec la visibilité qu’on a reçue», nous confie Mathieu Holubowski, finaliste de l’émission La Voix de l’équipe de Pierre Lapointe.

«On a tous vécu de gros changements dans nos vies et ce qui est intéressant c’est qu’on prend tous des directions similaires et en même temps différentes, mais toutes bonnes», ajoute-t-il.

Et pour lui ça va vite. «J’ai booké de gros spectacles comme au Festival international de jazz de Montréal. » D’ailleurs, tous les billets de son concert folk à la Cinquième Salle de la Place des Arts se sont envolés comme des petits pains. «Comme c’était complet, on a ajouté une supplémentaire au Métropolis. »

En tout, Mathieu donnera une douzaine de spectacles un peu partout au Québec

Sa stratégie, c’est de prendre le temps, de laisser les choses retomber, de profiter de la visibilité de la voix, mais, en même temps, de la mettre de côté, «de profiter de la visibilité qu’ils m’ont donnée pour forger mon propre chemin. J’essaye de bâtir une fondation pour qu’il y ait une structure à long terme! »

Mathieu Holubowski a deux chansons sur l’album La Voix III: Feuille d’argent et feuille d’or de Pierre Lapointe et Philippe B, et un duo avec Karine Ste-Marie Always on My Mind.

Il nous confie que pour l’instant, en plus de ses spectacles, son gagne-pain est la vente de son album Old Man. «Je cherche à le lancer à plus grande échelle, de faire une tournée avec cet album et, ensuite, en refaire un autre! »

Old Man, il l’avait déjà lancé en juillet, juste avant de faire les préauditions de l’émission. Mathieu Holubowski se dit très heureux : «Les gens ont retrouvé mon album et l’ont acheté en très grand nombre. C’est un projet de passion qui a pris beaucoup de temps de temps à produire, j’ai tout fait à la main! »

Une belle vitrine

Mathieu avoue avoir une personnalité, un style musical que l’on voit moins dans ce genre d’émission. «Je pense que ça va attirer un nouveau genre de musiciens à l’émission», nous dit-il.

Il nous donne l’exemple des messages que les participants de cette année viennent de faire pour inviter les gens à faire les préauditions.

«Moi, mon message est surtout axé sur le fait que beaucoup de gens ont une certaine réticence à faire partie d’une émission comme ça. Je ne voulais pas moi-même, car ce n’est pas mon style. Et je trouvais qu’il n’y avait personne d’autre comme moi. Mais, finalement quand je me suis présenté, j’ai vu que d’autres me ressemblaient beaucoup comme Jacques Rousseau, Marianne Poirier ou David Fleury. Ils avaient le même genre, chansonnier poétique, qui ressemble aussi beaucoup plus à Pierre Lapointe. Et ça a été vraiment intéressant de pouvoir jouer le rôle de la personne qui a, un peu, pas rapport!»

Mathieu ajoute que, pour lui, le plus gros défi a été de rester malgré «les pressions du public qui cherche parfois quelque chose de plus conventionnel. Mais dans mon cas je n’ai pas la capacité ni la volonté de faire quelque chose de conventionnel !»

En résumé ce fut «une belle ouverture pour un autre public, beaucoup de gens me disent : je n’écoutais pas la voix et maintenant je l’écoute ! Mais mon public est moins dans les Costco!» termine-t-il en clin d’œil.

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