(Photo : EDSL)
Matis Lafond a grandement amélioré sa techique.

Un Sauveurois récolte l’honneur le plus recherché parmi la relève

Par Luc Robert

Le jeune Matis Lafond, qui porte les couleurs de ski Chantecler, a été proclamé athlète de l’année, lors du gala virtuel de la Division Laurentienne de Ski (EDLS), qui a été présenté via Facebook en octobre.

Après sa première campagne dans la catégorie des U18, Mathis occupe le 19ème rang mondial en slalom, chez les athlètes masculins nés en 2003.

« Je ne pensais jamais gagner ce titre en début de saison dernière. »

«Progresser représentait ma priorité. Mais quand j’ai vu mon nom commencer à apparaître à côté d’un excellent skieur comme Pierick Charest, de Mont-Tremblant, je me suis dit que j’étais aussi dans le coup, avec les bons de la relève », a lancé le jeune champion.

Le skieur de Saint-Sauveur n’a pas volé son titre, selon son entraîneur avec l’équipe EDLS.

« Matis possède une touche sur la neige qui ne s’enseigne pas. La manière dont il enchaîne les virages, la douceur naturelle de ses gestes, sont incomparables. Il n’y a rien de forcé. En plus, c’est un bon gars, qui mérite amplement cet honneur », a complimenté Pierre Caron.

C’est sous son égide que Lafond, qui aura 17 ans le 31 janvier, a poli sa technique.

« Pierre a amélioré ma techique. Il m’a fait trouver une ligne différente dans mon parcours. Je coupe maintenant ma ligne. Ça m’améliore et ça me permet de rêver de me hisser un jour au haut niveau de Charles-Antoine Alarie, de Sommet Olympia, un skieur maintenant avec Équipe Québec .»

Lafond, un étudiant en admnistration (sport-études) au Collège André-Grasset, se trouve actuellement en camp d’entraînement, à Sun Peaks, en Colombie-Britannique. Il s’améliore, sur ses skis Rossignol, malgré le contexte de pandémie.

« Ça augure bien pour lui, même s’il vient de vivre, comme ses coéquipiers, une drôle d’année, qui a ralentie le rythme de progression de plusieurs athlètes. Matis est un travaillant, qui questionne beaucoup et qui adore rire. C’est un talent naturel, que tu ne veux pas perdre. J’admire sa ténacité à s’entraîner en toutes circonstances », a poursuivi son mentor.

Équipement

Le jeune Lafond a changé à la fois de technique et d’équipement, en passant parmi les meilleurs des U18.

« Mentalement, on l’a amené ailleurs. Il possède un bagage différent. Sur les parcours U16, il pouvait s’en tirer avec des techniques et de l’équipement différents. Chez les U18, les distances et l’équipement sont les mêmes, en catégorie FIS. Ce sont les gestes qui sont plus difficiles. La marche est haute à gravir entre les U16 et les U18. L’équipement qu’il a utilisé en 2019 a changé, il est plus permissif », a détaillé M. Caron.

Éveil hâtif

Matis Lafond a pu amorcer sa carrière très jeune, dans un contexte familial particulier.

« Mes parents n’étaient pas des skieurs. Mais mon frère, ma sœur et moi avons tous tenté notre chance sur les planches. J’ai commencé à 3 ans et j’ai participé à mes premières compétitions à 7 ans. Un entraîneur a suggéré à mon père de m’y inscrire. En espérant que les gens d’Équipe Québec m’invitent pour des essais, un jour. Quant à ma pente préférée, je dirais que la Togo, à la station Ski Garceau, représente un beau défi: j’aime les changements de terrains ».

Reste à voir ce qui adviendra de l’entraînement et de la saison 2021 de Lafond et de ses comparses, car la Santé publique vient de changer les données.

« Tout comme Alice Marchessault, Matis et les autres devaient poursuivre l’entraînement dans une bulle, au Mont-Édouard, au Saguenay. Mais Éric Préfontaine, directeur haute-performance, au sein de ski Québec alpin, vient de nous aviser que notre plan a été refusé par la Santé publique. On va essayer de tirer le meilleur de la situation », a achevé M. Caron.

Le gala de Division Laurentienne de Ski, qui était animé par Jean-Louis Weil, visait à mettre en valeur les différents lauréats, ainsi que les athlètes qui se sont illustrés au cours de la saison 2019-2020, qui s’est terminée abruptement en mars dernier. Jean-Luc Brassard a été le conférencier invité, alors que Valérie Grenier, de l’équipe nationale, a souhaité une bonne saison aux 1500 athlètes de la EDSL.

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