Rhéal Éloi Fortin lance sa campagne
Par France Poirier
Le député du Bloc québécois sortant et candidat dans Rivière-du-Nord, Rhéal Fortin, sollicite un 4e mandat pour l’élection fédérale du 28 avril prochain. Il lançait sa campagne électorale le 27 mars dernier. Accompagné de l’ancien chef Gilles Duceppe, c’est plus d’une centaine de personnes qui l’ont accueilli au Restaurant L’Usine de Saint-Jérôme. Puis en soirée, le chef actuel Yves-François Blanchet s’est arrêté à Saint-Jérôme.
Gilles Duceppe a réchauffé la salle et fait monter la fièvre souverainiste en s’adressant à l’assistance déjà conquise. « Quand on regarde la situation, Trump a changé la donne. Ce qu’on voit de plus en plus, c’est que les gens plus à droite comme en Alberta disent qu’on devrait devenir le 51e état. Alors que les gens plus au centre et à gauche, même au Québec, se disent que c’est peut-être moins pire de rester dans le Canada que d’être annexé aux États-Unis. Ce sont des stratégies du moins pire, ce qui est la pire stratégie. On doit viser la stratégie du meilleur, ce qui veut dire travailler pour ce que l’on est. Défendre nos propres intérêts […] », a lancé l’ancien chef.
Il souligne qu’une lutte se prépare et qu’il faut se tenir debout. « Mais quand on se tient debout au Québec dans une élection fédérale, ça veut dire voter pour le Bloc qui saura défendre nos intérêts. Créer des alliances avec les autres provinces et aussi avec les États-Unis. Il faut affronter Trump et être là. Ça ne veut pas dire être à la table des ministres […] », a ajouté l’ancien chef.
« Le Québec: une exception culturelle »
« On est différent et on ne peut le nier. On a notre culture. Ce n’est pas les gens à Ottawa qui vont comprendre notre culture. » Pour Gilles Duceppe, le Bloc doit être présent à la Chambre des communes pour défendre cette culture qui est la nôtre. Selon lui, il faut envoyer des gens du Bloc pour se tenir debout et défendre nos intérêts face à Donald Trump.
Rhéal Éloi Fortin a pris la parole par la suite. « Notre principale adversaire sera les libéraux dans Rivière-du-Nord. Ils ont le vent dans les voiles, on ne peut pas le nier. Ce sera l’adversaire à battre, mais l’ennemi à battre, il est au sud de la frontière et c’est Donald Trump. Ce ne sont pas les Américains, mais le gouvernement Trump qui est notre ennemi. Et on doit se tenir debout. Il faut affronter ensemble ce gouvernement », a lancé le député sortant.
« Le problème que nous avons, c’est qu’on n’est pas meilleur ni pire que le reste du Canada. Mais on est différent et il faut s’affirmer. Certains pensent qu’on doit voter libéral pour y faire face. Je vous dis que ce n’est pas parce qu’on aura un libéral pour nous représenter qu’il va nous défendre. Les députés libéraux s’assoient sur leur fauteuil et disent oui chef. Quand ils vont aller négocier avec Trump, ils ne se préoccuperont pas de nous. Mais si on est là pour défendre nos intérêts, on pourra faire valoir ce qui est important pour nous ! », a souligné M. Fortin.