Pas de jupe à l’école secondaire Émilien-Frenette à Saint-Jérôme
Par France Poirier
Maggie-Rose Dostie est en quatrième secondaire et a lancé une pétition pour que son école, l’École secondaire Émilien-Frenette, réintègre la jupe dans son code vestimentaire.
« Au début de l’année scolaire 2020-2021, le port de la jupe a été retiré du code vestimentaire de l’école. La direction avait émis comme argument qu’une minorité de jeunes filles portaient la jupe un peu trop courte et cela dérangeait certaines personnes », a expliqué l’étudiante.
Pour elle, le retrait de la jupe du code vestimentaire est aberrant et contribue non seulement à la culture du viol, mais aussi au sexisme.
Les élèves avaient entendu des rumeurs au printemps dernier, en mars, avant la fermeture des écoles, comme quoi on pensait retirer les jupes. « Il semblerait que les raisons étaient qu’ils étaient tannés de répéter à certaines filles de dérouler leurs jupes afin qu’elles soient moins courtes. Il y a certainement des abus, mais la plupart se conforment. De plus, les jupes ne sont pas adaptées à toutes les formes de corps, ils devraient faire affaire avec une entreprise qui s’ajuste à la diversité corporelle. Au lieu de trouver un bon modèle, ils ont retiré le droit à toutes. »
Elle ajoute que dans d’autres écoles, on exige une longueur ou on oblige le port de legging avec la jupe, mais elle n’a pas entendu parler du retrait de la jupe. Le pantalon n’est pas nécessairement confortable et adapté aux corps des femmes.

Mouvement lancé par les garçons
« L’école a accepté un vendredi que l’on porte la jupe, garçons et filles. Il semble que parce que le mouvement était lancé par les gars et que c’était un mouvement provincial, ça été permis, mais ça démontre aussi que parce que ça vient des gars la portée est plus grande. C’est contradictoire et ça justifie qu’on a raison de continuer de sensibiliser », raconte Maggie-Rose.
Elle compte déposer sa pétition à la direction au cours des prochains jours et si ça ne bouge pas, elle ira plus haut. « Je suis en secondaire quatre, il me reste donc un an et demi. J’aurais pu me plier aux exigences sans dire un mot, mais ça me tient à cœur et je le fais pour les prochaines, je trouve ça sexiste. C’est bien plus qu’une simple histoire de jupes », ajoute-t-elle.
Au Centre de services scolaires de la Rivière-du-Nord, Mme Nadyne Brochu a expliqué la situation en ces termes.
« Dans un premier temps, il faut savoir que la détermination et l’application du code vestimentaire d’un établissement relèvent du conseil d’établissement, auquel siègent des représentants des parents, des élèves (pour les écoles secondaires), des membres du personnel et de la direction. Le CSSRDN n’intervient aucunement dans la définition des codes de vie, ni des codes vestimentaires des écoles, qui en ont la pleine et totale autonomie de gestion ».
« En ce qui concerne le code vestimentaire de l’école secondaire Émilien-Frenette, ce n’est pas que la jupe est interdite, c’est simplement que la jupe ne fait pas partie des choix de vêtements de l’uniforme de l’école. Au CSSRDN, nous n’avons reçu aucune plainte à ce sujet, ni pour l’école secondaire Émilien-Frenette, ni pour aucune autre école, d’ailleurs ».
« Par ailleurs, le 16 octobre dernier (en soutien à un mouvement qui a pris une envergure national), la direction de l’école a accepté, sans discrimination, que les filles autant que les garçons puissent porter la jupe, et ce, même si la jupe ne fait pas partie de l’uniforme de l’école ».
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2 commentaires
En ne faisant pas partie des choix du code vestimentaire(la jupe): c’est une évidence que c’est une interdiction, alors qu’elle en a toujours fait partie!!
Ce n’est qu’un jeu de mots!
Moi et Amanda Chartrand, Lyne Maddi, Maryanne paquin, Marie-jeanne Hamel, Loriane Garscon, Alicia Lafontaine, Maika chabot, et la pluspart des filles et des garcons de lècole Emilien frenette nous feront une petition contre lùniorme scolaire qui nous fiminise trop.