Le maire Stéphane Maher avec les membres de son conseil qui siégeront à la commission spéciale sur la légalisation du cannabis

On implante une commission spéciale sur le cannabis

Par France Poirier

Le conseil municipal de la Ville de Saint-Jérôme a annoncé, lors de sa dernière assemblée, la création d’une commission spéciale qui aura pour mandat d’étudier les impacts de la légalisation du cannabis sur les services municipaux.

Cette commission sera présidée par le conseiller municipal et président de la Commission mandataire à la sécurité publique, Benoit Delage. Il sera secondé par les conseillers Gilles Robert, François Poirier ainsi que par la conseillère Nathalie Lasalle, qui siégeront sur la commission.

Les membres devront élaborer des pratiques sécuritaires et réalisables afin que la Ville soit en mesure de se préparer à la légalisation. Ils devront étudier les règlements de zonage concernant la vente et la production sur le territoire, l’usage par les employés municipaux, les lieux de consommation, le montant des amendes et la formation des policiers. De plus, une consultation citoyenne permettra aux citoyens de partager leurs commentaires et leurs préoccupations.

Outils aux policiers

«?Il faut prendre le temps d’étudier la question avec rigueur et sérieux. Nous devons nous assurer que nos policiers reçoivent, entre autres, les outils nécessaires à la détection de la marijuana au volant. La légalisation préoccupe la population et le conseil municipal répondra de façon rationnelle et rigoureuse?», indique Benoit Delage, président de la commission.

Bien que le projet de légalisation soit prévu pour le 1er juillet 2018, le maire de Saint-Jérôme veut rassurer la population. «?Nous devons être prêts avant cet été et nous le serons. Nous sommes confiants quant à notre capacité à encadrer la vente et la consommation sur notre territoire. Le dossier sera géré adéquatement.?»

Interdiction de consommer dans les lieux publics

Nous connaissons tous les ravages que le tabagisme a causés sur la santé des citoyens. Cela a pris des décennies au gouvernement pour le reconnaître et pour légiférer. Je souhaite un débat de société et c’est pour cette raison qu’ici, nous avons créé une commission qui va se pencher sur le sujet. Pour cette raison, nous souhaitons empêcher la consommation dans les espaces publics. Si nous la permettons, il sera difficile de l’interdire par la suite. Nous préférons être plus sévères et nous ajuster si nécessaire », a souligné M. Delage.

Le maire de Saint-Jérôme abonde dans le même sens et invite le gouvernement à la prudence sur la consommation dans les espaces publics. «?Commençons par interdire la consommation dans les lieux publics. Je préfère qu’on ait des restrictions importantes pour l’instant. Ensuite, peut-être que plus tard, à moyen terme, on pourrait apporter des allègements après la tenue de consultations publiques.?» Stéphane Maher termine en ajoutant que les provinces de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick ont toutes deux indiqué qu’elles allaient légiférer en ce sens.

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