Le maire Labrosse confirme la contamination du terrain

Par Lpbw

Risque de pollution de l’eau, des sols et des puits de surface et artésien multipliés, risque de contamination avec des matières dangereuses (BPC, …), nuisances liées aux bruits et aux vibrations des machineries lourdes, perte de valeurs des terrains et maison des secteurs limitrophes, augmentation du trafic de véhicules lourds (conteneurs) dans la montée de l’église, détérioration du paysage et de la qualité de vie des riverains, augmentation des émissions de poussières (pierre, métal, etc.…) tels sont les termes d’une pétition mise de l’avant par des citoyens de Saint-Colomban qui demandent l’abandon de l’activité industrielle et commerciale pratiquée sur le terrain des numéros 779 et 781 Montée de l’église.

Une histoire qui a débuté à la fin du mois d’avril lorsqu’un groupe formé de deux voisins incommodés par le bruit que provoquait le démarrage d’une activité de recyclage sur les terrains Montée de l’église commence à monter un dossier et interpelle le maire, Jacques Labrosse, et le conseil municipal.

Le déclencheur? Après qu’une fin de semaine particulièrement bruyante, l’un des voisins «a voulu en discuter, avec le « recycleur » qui l’a mis à la porte de son terrain en nous menaçant de pouvoir en venir aux poings et lui indiquant qu’il allait falloir que l’on s’habitue, car il avait prévu de s’agrandir,» nous explique Mélanie Couty.

Les actions

Le groupe décide alors de se rendre à la Mairie pour porter plainte contre le bruit et savoir comment il était possible que l’on puisse exercer ce type d’activité sur un terrain zoné résidentiel. Et c’est là que les inspecteurs de la ville leur ont indiqué que ces terrains résidentiels possédaient un usage dérogatoire par droit acquis et que de ce fait il était normal qu’ils puissent procéder ainsi et générer des nuisances sonores et visuelles.

À ce jour, un troisième voisin les a rejoints pour mener des actions (affichage et signatures) ce qui porte à six personnes l’équipe.

Une plainte a également été déposée par eux au ministère de l’Environnement dont le traitement a été confié à l’inspectrice Madame Mélanie Dupuis. Celle-ci confirme au Journal Le Nord que le rapport en est à sa version finale. Par contre nous avons dû déposer une demande d’accès à l’information pour en connaitre le contenu.

Début de réponses

Hier, lors du conseil municipal de Saint-Colomban , Jacques Labrosse a affirmé avoir parlé à Mme Dupuis qui lui a indiqué que le rapport d’inspection du ministère de l’Environnement confirmait que les sols des terrains du 779 et 781 Montée de l’église étaient bien contaminés, que le propriétaire devra procéder à la décontamination des sols de ses terrains.

Une résolution a également été passée, hier soir, mandatant le procureur Me Carl Éric Therrien afin qu’il donne une opinion juridique concernant les activités sur les lots situés au 779-791 Monté de l’Église et entreprenne des procédures dépendamment des résultats.

«Ça nous semble bien car on a la confirmation que les démarches qu’on a faites auprès du ministère de l’Environnement avaient une raison d’être puisqu’on a une confirmation que le terrain est bien contaminé; de là il va devoir décontaminer son terrain. Et on sait qu’il y un cabinet d’avocat qui va remettre en question le droit acquis de Normand St Louis. Les gens d’ici sont craintifs par rapport à la destruction des milieux naturels. Les gens se sentent concernés par le sujet et ça nous a porté et donné le courage de faire les démarches,» nous disent Mélanie Couty et son conjoint Jean-Baptiste Alagnoux, porte-parole du groupe, venus questionner le conseil hier. Rappelons que les activités pratiquées sur ces terrains sont le recyclage de transformateurs à haute tension, par l’entreprise locataire (HT Logistique – Mr Rainville), terrains appartenant à M.Normand St Louis.

«Le locateur, on s’en occupe »

D’autre part, M.Labrosse, nous confirme aussi que le propriétaire de ces terrains (M. Normand St Louis) devra apporter la preuve qu’il possède bien un droit acquis. «L’usage des terrains était « cimetière d’autos et cour de ferrailles», protégé par des droits acquis, M. St Louis doit en faire la preuve, nous confirme le maire au téléphone. Le locateur on s’en occupe. On a mandaté un procureur. Quand on aura le rapport s’il y a à faire arrêter ses activités on le fera. », poursuit-il. Le règlement de la ville indique, en effet, qu’après 12 mois d’inactivité le droit acquis devrait être annulé. À noter, ces terrains en plus de se trouver dans une zone résidentielle se situent en pleine forêt et sont limitrophes de milieux humides et de cours d’eau.

Il a été constaté et documenté par le groupe de citoyens que l’exploitant effectuait des rejets d’huile dans les fossés, qu’il manipulait sans autorisation des matériaux dangereux tels que des transformateurs HT à l’huile.

Selon Mélanie Couty, la pétition comptabilise à ce jour plus de 230 signatures.

De plus, 16 riverains attestent de l’inexistence d’activités industrielles durant de nombreuses années.

Information sur : http://st-colomban-ma-nature.blogspot.ca/

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