(Photo : Archives Nordy )
La Ville ne veut pas que la reconstruction se fasse au centre-ville.

Centre correctionnel : Bourcier rencontre le ministre de la Sécurité publique

Par France Poirier

Le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, a profité des récentes élections fédérales pour obtenir une rencontre avec le nouveau ministre de la Sécurité publique du Canada, l’honorable Gary Anandasangaree.

Cette rencontre visait à faire valoir les préoccupations de la Ville quant à l’emplacement pour la reconstruction du Centre communautaire correctionnel. « J’avais annoncé mes couleurs lors de la campagne électorale. Ce dossier est prioritaire pour notre ville. Il fallait absolument que le nouveau ministre soit saisi du dossier pendant qu’il en est encore temps », a déclaré le maire Bourcier.

Implication de Rhéal Fortin

Le député de Rivière-du-Nord, Rhéal Fortin, a initié cette rencontre avec le nouveau ministre Anandasangaree. La rencontre a eu lieu le 9 juin dernier au cabinet du ministre à Ottawa. On voulait le mettre au fait de tout ce qui s’est passé depuis les dernières années, explique M. Fortin.

« J’avais monté un dossier avec toute l’information. Il avait eu le temps de le regarder avec son équipe. Ça s’est quand même bien passé, j’étais bien content de la rencontre. La Ville propose quatre alternatives qui m’apparaissent plus que raisonnables où le fédéral pourrait même y trouver un certain avantage : avoir du stationnement, une cours intérieur et plus d’espace, tout en étant à proximité du centre-ville », souligne le député.

M. Fortin est impliqué dans le dossier depuis le début avec le maire. « En fait, j’avais organisé une rencontre, il y a environ deux ans, pour que le maire de Saint-Jérôme puisse rencontrer le ministre de l’époque, Marco Mendicino, qui était ouvert aux propositions de la Ville. Il avait même dépêché des fonctionnaires pour aller discuter avec la Ville de Saint-Jérôme. Puis, il a été remplacé par le ministre Dominique Leblanc qui, lui, n’avait pas d’ouverture », nous explique le député. Puis il y a eu les élections fédérales, et un troisième ministre a été nommé.

Le maire a rapporté que le ministre a été très attentif et réceptif à la proposition de la Ville. Les deux parties ont ensuite convenu que le conseil municipal adoptera une résolution visant à répondre aux préoccupations soulevées par les fonctionnaires. Le contenu de cette résolution sera rendu public après son adoption par le conseil municipal lors de la séance du 17 juin.

« Je peux comprendre que le choix de ce site devait être justifié en 1982, mais force est de constater que la réalité de notre centre-ville a changé radicalement depuis cette époque. Penser reconstruire un centre comme celui-là, à deux pas d’une université, d’une Maison de la famille et des terrasses estivales, c’est incompréhensible ! Sans oublier que ce lieu stratégique est la porte d’entrée de notre quartier des Arts et du Savoir », a souligné le maire de Saint-Jérôme.

De nombreux appuis

Depuis le début de son mandat, le maire a fait de nombreuses représentations afin de faire reconnaître que le site de la Maison Taillon ne constitue plus un emplacement adéquat pour ce genre de centre de réinsertion carcérale. La Ville a reçu des appuis significatifs, notamment de la Chambre de commerce, des élus de la MRC de La Rivière-du-Nord, des huit préfets des Laurentides, de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), du député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, du Parti conservateur du Canada et du député fédéral de Rivière-du-Nord, le bloquiste Rhéal Fortin. La Ville a tenu à remercier ce dernier pour son intervention auprès du ministre ainsi que pour son accompagnement et son appui indéfectible.

On se souvient que la Ville portait en appel la décision de la Cour fédérale qui avait rendu un jugement, le 21 janvier 2025, rejetant la poursuite de la Ville de Saint-Jérôme dans le dossier qui l’oppose au gouvernement du Canada concernant la reconstruction du centre communautaire correctionnel (CCC) à l’entrée du centre-ville de Saint-Jérôme.

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