CAP Emploi : Les tapajeurs de retour au travail
Par France Poirier
C’est dans le cadre de la journée des travailleurs, le 1er mai, que la Ville de Saint-Jérôme a tenu à annoncer le renouvellement de son partenariat avec CAP Emploi et le programme TAPAJ pour l’année 2025-2026.
L’an passé, ce sont 143 plateaux de travail que la Ville de Saint-Jérôme avait rendus disponibles, permettant plus de 400 participations des tapajeurs. Il faut savoir que chaque plateau comprend trois personnes accompagnées d’une coordinatrice de CAP emploi. Forts de ce succès, on a voulu répéter l’expérience et même la bonifier. Ainsi, ce nouveau partenariat met à la disposition des tapajeurs 200 plateaux garantis. Cela représente près de 600 participations potentielles. Ainsi, un plus grand nombre de personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir pourront vivre des expériences de travail valorisantes et encadrées.
« Cette nouvelle entente témoigne de notre volonté d’agir concrètement pour favoriser l’inclusion sociale et lutter contre la stigmatisation des personnes précarisées. En offrant un travail accessible, encadré et valorisant, nous semons de l’espoir, un jour à la fois », a déclaré le maire Marc Bourcier, lors de la conférence de presse tenue le 1er mai dernier.
Pour mitiger les impacts de la météo qui avaient limité l’offre l’an passé, la Ville s’est assurée, cette année, d’intégrer des plateaux de travail intérieurs grâce à la collaboration essentielle des employés du Service des travaux publics qui demeurent des partenaires clés de cette initiative.
Bloc de trois heures
En plus d’offrir une rémunération à la journée et une expérience de travail encadrée, le programme TAPAJ contribue à favoriser le dialogue et la cohabitation harmonieuse dans les quartiers jérômiens. Les tapajeurs travaillent durant des blocs de trois heures et sont payés à la journée. « Les plateaux de travail deviennent des occasions privilégiées de dialogues, de rencontres, non seulement avec nos employés municipaux, mais aussi avec les citoyens, les commerçants et même moi-même, qui en a rencontré la semaine dernière avec qui j’ai échangé », souligne le maire.
CAP Emploi a pour mission d’accompagner les personnes vers leur insertion sociale et professionnelle. Le programme TAPAJ de Cap Emploi offre un travail alternatif payé à la journée à des personnes qui ne sont pas en mesure d’occuper un emploi à temps plein actuellement, mais qui sont vraiment dans le besoin. « CAP Emploi a pignon sur rue à Saint-Jérôme depuis 40 ans. Il y a deux ans, nous avons ajouté une corde à notre arc et c’est TAPAJ », fait savoir le directeur général de Cap Emploi, Martin Petrarca. Le directeur invite les organisations et les entreprises à offrir des plateaux de travail, la demande est là.
Le travail est une valorisation pour les personnes qui participent à sa communauté. Les tapajeurs témoignent de la confiance en soi qu’ils ont acquise et aussi l’estime de soi que ça leur apporte, a expliqué Catherine Chapdelaine, coordinatrice du programme.
Ce programme, qui existe aussi ailleurs, a eu un impact positif sur toutes les communautés qui accueillent ce genre d’initiative. Chez Cap Emploi à Saint-Jérôme, le programme TAPAJ a démarré en juin 2023. Il existe à Montréal depuis l’an 2000.
À propos de TAPAJ
Le programme TAPAJ (Travail alternatif payé à la journée) offre à des personnes en situation de précarité la possibilité de réaliser des travaux ponctuels, encadrés, dans leur communauté. Le programme permet un contact positif avec le monde du travail, sans barrière à l’entrée, et contribue à briser l’exclusion sociale.
Pour plus d’information : https://capemploi.ca/tapaj/