Service de la sécurité incendie : Les pompiers font plus qu’éteindre des feux
Le Service de la sécurité incendie de Saint-Jérôme compte actuellement une soixantaine de personnes : 48 pompiers, 4 inspecteurs-enquêteurs, 10 cadres et 3 personnes assignées au soutien technique. Ces chiffres seront revus à la hausse lorsque la régie prendra forme.
La nouvelle régie
Prévue en 2026, la nouvelle régie regroupera les villes de Saint–Jérôme, Prévost et Saint-Hippolyte. En tout, 115 personnes seront affectées au Service des incendies. Cela représente :
- 65 personnes à la Ville de Saint-Jérôme;
- 25 personnes à la Ville de Prévost;
- 25 personnes à la Municipalité de Saint-Hippolyte.
L’union des ressources contribuera à optimiser le service à la population en ayant d’une part, davantage de pompiers prêts à répondre aux urgences, et d’autre part, en pouvant répondre plus rapidement aux appels. Les personnes dédiées à la prévention des risques seront aussi plus nombreuses.
Le regroupement des services de sécurité incendie à l’intérieur de cette régie permettra également une économie d’échelle. Les coûts seront répartis équitablement entre les municipalités.
Des interventions de tous types
En 2024, sur un total de 2 000 appels au service incendie de Saint- Jérôme, 537 d’entre eux étaient en lien avec des alarmes incendies.
Toutefois, les pompiers ne font pas qu’éteindre des feux !
Ils procèdent à la désincarcération de victimes d’accidents de la route. Ils viennent en aide aussi aux citoyens dont l’habitation est infiltrée par l’eau. Il leur est même arrivé de dégager des personnes qui avaient le bras coincé. Cela semble banal, mais les pompiers sont souvent appelés lorsque personne d’autre ne peut aider.
Il arrive d’ailleurs que les ambulanciers sollicitent l’aide des pompiers pour transporter un patient trop lourd, dans le cas par exemple où il faut l’évacuer d’un deuxième étage.
De plus, les pompiers de la Ville sont spécialisés en sauvetage nautique (en eaux vives), ou encore en sauvetage sur glace.
Ils peuvent être appelés pour des odeurs inquiétantes, ou dans le cas d’un déversement de produits dangereux.
Saviez-vous que…
- Le budget du Service de sécurité incendie de Saint-Jérôme est de 10,2 M$.
- Les pompiers répondent à 170 appels par mois en moyenne.
- La grande échelle a une longueur nominale de 100 pieds, mais à cause de l’inclinaison requise pour que les pompiers puissent y grimper, la hauteur atteignable est de 75 pieds.
- La pression du boyau d’arrosage se situe entre 100 et 120 livres par pouce carré (PSI).
- Le jet d’eau peut atteindre jusqu’à 60 pieds pour un tuyau de 45 mm pour le combat intérieur. Toutefois, pour les gros tuyaux utilisés avec un canon, le jet peut atteindre jusqu’à 200 pieds.
- L’habit de protection complet et l’appareil respiratoire des pompiers constituent un poids de 70 livres. S’ajoutent différents outils qu’ils doivent transporter lors d’une intervention: tuyau, scie, hache, etc.
- Un pompier peut se retrouver avec un surpoids de 100 livres, ce qui explique pourquoi il est nécessaire d’être en excellente condition physique, d’autant plus que les ascenseurs ne peuvent être utilisés lors d’une alarme incendie dans un bâtiment de grande hauteur. Les pompiers doivent donc monter les étages en utilisant l’escalier.
- La première cause de décès chez les pompiers en devoir est la crise cardiaque lors d’une intervention de feu de bâtiment dû justement aux efforts physiques exigés.
- Et si le feu est au 12e étage ? La priorité des pompiers est d’évacuer le 12e étage, puis les étages au-dessus. On continuera ensuite l’évacuation vers le bas jusqu’au rez-de-chaussée.
« On garde le cap sur un service de sécurité évolutif » – Michel Gagnon
« Saint-Jérôme a pas mal changé au cours des deux dernières décennies. Il y a une étude réalisée en 2023 qui indiquait que le nombre de personnes circulant dans la ville le jour pouvait atteindre les 200 000 ! C’est pas mal de monde ça !
Sont apparus également sur notre territoire plusieurs nouvelles écoles, dont une université, des résidences pour aînés, des centres de soins longue durée, des tours d’habitation, des commerces et des entreprises de toutes sortes.
C’est clair, la ville croît à un rythme accéléré et ses besoins en matière de sécurité publique progressent au même rythme. Plusieurs actions ont été posées par la Ville ces trois dernières années afin de suivre la cadence. »
Michel Gagnon
Porte-parole de la commission de la sécurité publique