(Photo : Hooké)
Émilie Richard, co-directrice des Chèvres de montagne, et Juliette Larocque, de Hooké.
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Pêche à la mouche : Entrer en symbiose avec la nature

Par Marie-Catherine Goudreau

Concentration, contemplation, connexion avec la nature, adrénaline et effet de surprise : on ressent tous ces sentiments lorsqu’on pratique la pêche à la mouche. Ce sport conquiert de plus en plus de passionnés, particulièrement dans les dernières années.

Pour Juliette Larocque de Hooké, la pêche à la mouche est un moment de connexion avec la nature et une occasion de profiter de la vie au ralenti. « La vie va tellement vite. Mais quand je vais à la pêche à la mouche, le temps s’arrête. Tu regardes ta mouche dans la rivière, tu te concentres sur ton lancer, tu crées une relation particulière avec ton environnement », dit-elle. La pêche lui permet de regarder la forêt sous une autre perspective.

« Ça fait depuis l’âge de 4 ans que je pêche. La sensation est tout simplement incroyable quand tu attrapes un poisson ! », soutient pour sa part Pat Johnson, propriétaire de la Diable River Fly Co et membre des Moucheurs EnDiablés. Pour lui, la pêche à la mouche permet d’être en « symbiose avec la nature », alors qu’on apprend à lire la nature autour de soi.

« J’aime le fait que la pêche amène un aspect contemplatif et reposant, mais amène aussi l’opposé quand le poisson mord. C’est rapide et intense ! »

-Juliette Larocque

La rivière du Diable : Un joyau

Les Moucheurs EnDiablés sont un club de pêche qui existe depuis 25 ans. Les membres se concentrent sur la rivière du Diable à Mont-Tremblant et s’occupent de l’entretien des sentiers ainsi que de l’encensement de la rivière.

« Le club a été fondé pour promouvoir cette rivière incroyable pour la pêche à la mouche », explique Pat. Alors que les membres ont diminué en raison de la pandémie, le club vise un renouveau et souhaite proposer davantage d’activités d’initiation et de week-ends organisés.

Dans les Laurentides, la rivière du Nord est aussi un bel endroit pour la pêche à la mouche. Mais Pat souligne qu’on peut pratiquer le sport dans toutes les rivières et les lacs. « L’approche est différente dans les lacs, car les structures sont plus cachées, mais la technique est semblable », indique-t-il.

Photo : Hooké

Par où commencer ? 

Sans hésiter, Juliette et Pat soulignent l’importance de suivre un cours d’initiation à la pêche à la mouche pour commencer. Notamment, il faut un lancer très technique et c’est plus difficile que la pêche au lancer. « Plus on maîtrise notre lancer, plus on augmente nos chances d’attraper un poisson », soutient Pat.

« Ça prend vraiment des connaissances de base, par exemple comment monter sa canne à pêche, comment lancer, etc. Ça vaut la peine d’avoir un instructeur pour commencer », indique Juliette. Pour les filles, il y a plusieurs groupes qui offrent des sorties ou des week-ends d’initiation, comme La pêche est belle ou encore Les chèvres de montagnes. Il y a plusieurs écoles ou clubs qui offrent aussi des cours pour les débutants.

Pat croit aussi qu’il est nécessaire de connaître les fonctions de l’équipement et des mouches par exemple. Puis, plus on en fait, plus on apprend à lire les signes de la nature, les « structures » des rivières, l’alimentation des poissons, le niveau de l’eau. « C’est quand on connait bien la rivière qu’on commence à trouver plus de poissons », soutient Pat.

Selon le membre des Moucheurs EnDiablés, la différence avec la pêche au lancer est que le poids est dans la soie. Il faut savoir bien faire déplacer la soie et c’est pourquoi la technique de lancer est très importante, dit-il.

Un engouement pour le sport

Pat Johnson remarque un « énorme engouement » depuis les dernières années pour la pêche à la mouche, ce qu’il trouve très positif. La venue de Hooké en 2012 a certainement participé à l’essor de ce sport, croit Juliette Larocque. À travers leur contenu web en vidéos, photos et leur marque, ils ont donné une autre image des pêcheurs traditionnels.

« Je pense que Hooké a apporté un vent de fraîcheur au sport, qui était vieillissant. Mais je réalise encore plus maintenant que la chasse et la pêche, ça fait partie de notre culture au Québec. C’est ancré dans notre société et on connecte avec ça maintenant », souligne Juliette.

Hooké essaie aussi d’inclure la préservation et la conservation de l’environnement dans son contenu. L’équipe promeut les bons comportements à adopter en rivières, comme la remise à l’eau des poissons.

Photo : Hooké

 


Nouvelle série : La pêche et la chasse, selon les femmes

Dans la nouvelle web série de Hooké, Intrépide de nature, Juliette Larocque va à la rencontre de femmes partout au Québec pour chasser et pêcher avec elle.

« La chasse et la pêche sont des activités qui peuvent parfois sembler intimidantes pour les moins aguerris, particulièrement pour les femmes. Juliette, une passionnée de sports extrêmes et de plein air, enrichie par ses nombreux séjours en nature à pratiquer ses activités favorites, se plonge davantage dans la découverte des univers de la pêche et de la chasse pour tenter de déconstruire certaines croyances et déterminer s’il est en fait possible de combiner l’amour pour le plein air avec ces activités quelque peu imposantes. »

Trois épisodes sont déjà disponibles sur le site web et les autres suivront au mois d’août et d’octobre.

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