Claude Lépine présente son personnage bien connu dans la toile qu’il offre à l’encan virtuel au profit de la santé mentale. (Crédit photo: Courtoisie)
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Peindre au profit de la santé mentale

Par Ève Ménard

Jusqu’au 18 mai, le Centre d’Apprentissage Parallèle de Montréal (CAP) tient sa 9e édition de Moi m’aime, cent autoportraits. L’évènement prend la forme d’un encan virtuel au cours duquel le grand public, les collectionneurs ou tous ceux qui ont la cause de la santé mentale à cœur sont invités à se procurer les œuvres de dizaines de personnalités publiques ou d’artistes. Tout l’argent recueilli ira au CAP.

Cette année, des personnalités comme Sophie Grégoire, Kim Thùy, Émile Roy, Pascale Bussières, Patrice Bernier et bien d’autres ont accepté de relever le défi au profit de la cause. Chez les artistes, on retrouve notamment René Derouin, résident de Val-David depuis une cinquantaine d’années, et Claude Lépine, installé à Saint-Sauveur.

Retour en 1969 

René Derouin participe à l’évènement depuis maintenant plusieurs éditions. Chaque année, il offre d’ailleurs quelques œuvres à des fins caritatives. Pour cette 9e édition de l’encan virtuel, l’artiste a choisi de s’inspirer d’une époque lointaine pour son autoportrait : réalisé dans un papier découpé avec des oiseaux, le personnage qu’on observe a de longs cheveux et une longue barbe. Sous le tableau, on peut lire l’inscription « Derouin 1969 ». L’artiste s’est inspiré de son apparence de l’époque, alors qu’il fait le tour des États-Unis avec son épouse. 

L’oeuvre réalisée par René Derouin dans le cadre de la 9e édition de Moi m’aime, cent autoportraits.

L’oeuvre réalisée par René Derouin dans le cadre de la 9e édition de Moi
m’aime, cent autoportraits.

D’ailleurs, le parcours atypique de René Derouin, qui a notamment étudié au Japon, à Barcelone, à Paris et à Mexico, en a fait le sujet du film Territoire des Amériques, tourné sur 7 ans. Le livre du même nom, retraçant l’itinéraire de l’artiste depuis les soixante dernières années, est aussi disponible, sur demande.  

« Je sais ce qu’ils peuvent vivre » 

Claude Lépine étant lui-même diagnostiqué comme bipolaire, la santé mentale est un sujet qui lui tient à cœur. « Je vais super bien maintenant. Mais c’est une manière pour moi d’aider ces gens-là, je sais ce qu’ils peuvent vivre. Ça fait partie de mon existence, donc c’est important qu’il y ait des ressources de la sorte pour eux », indique-t-il. 

L’artiste n’a jamais pris de cours : il a commencé à peindre de manière autodidacte et s’y consacre à temps plein depuis 25 ans. Pour l’encan virtuel Moi m’aime, cent autoportraits, Claude Lépine présente un personnage qu’on lui connait bien et qu’il a créé depuis maintenant 10 ans. À l’époque, il fait partie d’une ligue d’improvisation à Montréal, dont le concept est le même que la ligue nationale d’improvisation, mais en arts visuels. Les tableaux réalisés à l’acrylique y sont vendus aux enchères à la fin du match. C’est dans un de ceux-ci que Claude Lépine y créé le personnage qui en fait aujourd’hui sa signature. 

Pour ceux et celles qui s’intéressent à son travail, l’atelier de l’artiste est ouvert au public sur rendez-vous et situé sur la rue Lafleur à Saint-Sauveur.

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