Lydia Képinski sera du Saint-Jérôme Folk.

L'univers complexe de Lydia Képinski

Par Lpbw

SAINT-JÉRÔME. Lydia Képinski, la grande gagnante du concours Les Francouvertes 2017 sera au Saint-Jérôme Folk, le vendredi 18 août. Elle présentera un concert intime à la salle Anthony-Lessard.   

Auteure-compositrice, elle lançait en 2016 son premier microalbum de quatre titres incluant la pièceApprendre à mentir, prix SOCAN. Cette dernière n’est jamais venue chanter ici. Reconnue pour avoir le verbe franc et prompt, elle nous lance: «Je ne fais pas vraiment de folk. Je dirais plus que c’est du pop-rock électro. Je ne veux pas que des gens soient déçus!»

Optimiste

Questionnée quant à la situation des chanteurs sur le marché, elle ne trouve pas que c’est difficile pour elle. «Je pense qu’il faut juste savoir quelle est sa place dans le marché. Il y a des paramètres qu’on contrôle, d’autres pas. Il faut apprendre à "focuser" sur ce qu’on peut contrôler et pour le reste s’en remettre au destin. Je ne pense pas qu’on peut créer de bons «timings», mais juste s’adapter à une situation. En ce moment, je ne souffre pas ni du syndrome de l’artiste incompris ni du syndrome de l’artiste pauvre!»  

L’important pour la jeune artiste de 24 ans est de saisir les occasions. «Je pense qu’il faut être opportuniste dans un sens positif, saisir les opportunités et être au bon moment à la bonne place sinon il ne se passe rien!» D’où vient son inspiration? «Il faut juste être attentif en général dans la vie et ne pas être tout le temps sur son téléphone! Être attentif aux détails. C’est ça l’inspiration, c’est regarder autour de soi et avoir un sens de l’observation plus aiguisé que la normale.»

Invitée à décrire son univers elle nous répond : «Je ne sais pas à quel point je m’attarderais à le décrire. J’ai l’impression que s’il s’agit d’un univers, il est complexe et je n’ai pas encore exploré ses confins, donc j’aurais de la difficulté à le réduire, aujourd’hui, à dire c’est la nature ou les animaux ou mes relations interpersonnelles. Je pense que c’est un ensemble de beaucoup de choses. Ce que je fais c’est juste écrire.» Justement, pourquoi écrire des chansons? «C’est un moyen d’écrire des choses qui sont complexes, avec des mots complexes. La chanson permet de faire des images avec des sentiments et j’arrive mieux à «dealer» avec mes sentiments en faisant des images et en préparant un texte qu’en parlant.» Lydia Képinski est perçue comme une jeune artiste au tempérament fort. «Oui, je pense que j’ai un tempérament fort et assumé, mais ce n’est pas en réaction au fait que les garçons prennent trop de place, c’est ma façon d’être, j’ai toujours été comme ça.»

Anecdote

Sa place, elle la prend notamment dans le vidéoclip d’Andromaque où elle a choisi d’être à cheval, en cotte de mailles. «Je voulais faire un clin d’œil à Jeanne d’Arc. Dans la chanson, je parle beaucoup de symboles de féminité et, pour moi, Andromaque est une héroïne oubliée de la mythologie autour de la guerre de Troie. Elle est la traîtresse, la sorcière. Dans ce rôle féminin, il n’y a pas beaucoup de gloire. Elle a beaucoup de courage et je fais le parallèle avec Jeanne d’Arc, dont le destin tragique témoigne de la façon dont on traite les femmes courageuses à travers le temps.» Et, c’est un cheval de Saint-Jérôme qui apparaît dans ce vidéoclip qu’elle a tourné avec le réalisateur Baz. Lydia Képinski nous raconte: «Il se trouve que la mère d’une de ses amies, Marie-Clarisse, possède un cheval et habite à Saint-Jérôme. On l’a emprunté et on est allé tourner sur une piste d’atterrissage, dans la neige, en plein hiver.»

Pour terminer, Lydia conseille aux gens d’aller voir non seulement son spectacle, mais ceux des autres artistes: «C’est un rendez-vous à ne pas manquer!»

Une artiste à découvrir le 18 août, à la salle Antony-Lessard, à 20h.

Lydia Képinski

Lydia Képinski est née à Montréal en 1993. Ses origines franco-polonaises la bercent dans la chanson française dès son enfance. Après des études en piano classique, elle apprivoise la musique pop et apprend la guitare de façon autodidacte. L’automne dernier, Lydia dévoilait un premier EP doux-amer réalisé par Blaise B. Léonard.

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