(Photo : Courtoisie)
À l'avant, Guy Lamothe, maire de Sainte-Sophie; Xavier-Antoine Lalande, maire de Saint-Colomban et préfet de la MRC; Paul Germain, maire de Prévost et à l'arrière, Yves Dagenais, maire de Saint-Hippolyte; et Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme.

MRC de La Rivière-du-Nord : Cinq villes travaillent ensemble au bien commun

Par France Poirier

La MRC de La Rivière du Nord est constituée des villes de Saint-Jérôme, Prévost, Saint-Colomban et des municipalités de Sainte-Sophie et Saint-Hippolyte. Entrevue avec le préfet Xavier-Antoine Lalande, maire de Saint-Colomban.

Le rôle de la MRC varie selon les villes et municipalités qui la composent. « La particularité de la MRC de La Rivière-du-Nord est qu’elle est constituée de cinq municipalités de taille moyenne. On n’est pas une MRC qui prône la mutualisation des services comme on peut le voir dans d’autres MRC de la région », nous explique le préfet Xavier-Antoine Lalande, maire de Saint-Colomban.

« Chaque municipalité s’occupe de sa gestion. Dans notre MRC, les villes sont plus grosses et il y a beaucoup de projets. L’intérêt de la mutualisation n’est pas si important que ça. Chaque ville a ses propres ingénieurs par exemple. Alors que dans d’autres MRC, constituées de municipalités plus petites, ils vont rembourser des ingénieurs qui sont disponibles pour toutes les municipalités de la MRC », explique le préfet Lalande.

Quel rôle joue la MRC ?

Il y en a plusieurs et de plus en plus, souligne le préfet. « D’abord, le rôle qui interpelle davantage les gens est le rôle d’évaluation foncière. Un autre grand rôle est tout ce qui concerne l’aménagement du territoire par le schéma d’aménagement. »

Les villes qui forment la MRC de La Rivière-du-Nord travaillent ensemble sur des gros projets, grâce à la gestion des fonds régionaux. Depuis plusieurs années, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation a créé un fonds qui, au fil des ans, a porté différents noms. Actuellement, on l’appelle le Fonds régions et ruralité (FRR). Ce sont des projets à propension régionale. « On a le devoir d’utiliser ce fonds pour du développement économique, mais ça peut aussi être du développement social et communautaire », nous explique monsieur Lalande.

De plus, la MRC de La Rivière-du-Nord prend en charge le Plan de gestion des matières résiduelles. Elle fixe les grands objectifs à atteindre au niveau des matières résiduelles comme les pourcentages des sites de recyclage, de compostage, les diminutions d’enfouissement et la stratégie de mise en valeur des matières. C’est la MRC qui fait le plan qui doit être suivi par les municipalités dans le but d’atteindre les objectifs prévus.

Est-ce que les gens connaissent bien la MRC ?

Le travail de la MRC est méconnu selon Xavier-Antoine Lalande. « On travaille à se faire connaître et ça vient avec les types de projets auxquels on s’associe. Par exemple, on a repris la compétence en transport collectif. Auparavant, on l’avait cédé à un organisme à but non lucratif (OBNL). Depuis la nouvelle administration 2021-2025, on a ramené la compétence à l’intérieur de la MRC. C’est quand même un geste assez important. Ça donne un service concret aux gens. Pour nous, le transport collectif exclut la Ville de Saint-Jérôme, puisque celle-ci fonctionne avec l’ARTM et exo », explique-t-il.

Quelle est la place du développement économique ?

Le souhait du conseil de la MRC est qu’il prenne de plus en plus de place. Celui-ci donne des orientations très définies sur les priorités dans lesquelles on souhaite s’investir dans les prochaines années.

« L’intention est maintenant claire de jouer un rôle en développement économique en tant que MRC. C’est maintenant plus assumé. Par exemple, il y a des limites légales et de zonage qui empêchent de développer des zones commerciales et industrielles dans ma ville de Saint-Colomban. J’essaie d’apporter à la MRC ce que je pense qui est important pour la région, alors que [l’activité économique] se retrouve en grande partie à Saint-Jérôme, la ville centre », nous explique le préfet.

En ayant du développement dans Saint-Jérôme, ça profite aussi aux municipalités autour de la capitale. « Les grands projets vont aussi bien au-delà de la MRC. On est conscient qu’une grande entreprise qui s’installe dans les Laurentides, ça bénéficie à plusieurs villes et municipalités autour de cette entreprise. Cette conscience se développe et est beaucoup plus importante que lorsque j’ai commencé mon mandat à la MRC », ajoute Xavier-Antoine Lalande.

La MRC de La Rivière-du-Nord se positionne de plus en plus au niveau de la province. La bonne entente entre les maires des villes de la MRC contribue grandement à développer des projets.

« J’ai connu l’administration 2017-2021 où, à l’intérieur de la MRC, on ne s’entendait pas. Je suis en mesure d’évaluer ce que ça coûte à une MRC de générer des conflits au lieu de s’entendre et de développer des projets, comme on le fait actuellement. On est en mesure d’évaluer la valeur de la collaboration pour une région parce qu’on a vécu ce qui se passait quand il n’y en avait pas. On le mesure en temps, en efficacité, en rayonnement, en leadership. On se respecte l’un et l’autre à l’intérieur de la MRC. Nous sommes des personnes totalement différentes, mais on respecte chacun l’identité de l’autre. Notre travail consiste à respecter les limites de chacun et les réalités de chacune des municipalités et villes qui constituent la MRC de La Rivière-du-Nord », conclut le préfet.

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