Les jeunes, le travail et les régions : les enjeux
Par Rédaction
L’attraction et la rétention des jeunes travailleurs sont des solutions envisagées par les employeurs pour pallier le manque de main-d’œuvre.
Pour Élise Lamarche, directrice générale du Carrefour jeunesse-emploi des Pays-d’en-Haut, cette réalité crée toutefois une pression énorme sur les jeunes travailleurs. « Il y a de plus en plus de jeunes dans les commerces, dans les restaurants. C’est un facteur de risque au niveau du décrochage scolaire d’être sollicité par le travail en même temps
que les études. »
La communauté étudiante représente une main-d’œuvre importante chez les employeurs des Laurentides. En plus d’être président de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Jérôme métropolitain, John Tittel est aussi directeur chez Magnus Poirier, une entreprise de services funéraires. « J’ai beaucoup d’employés qui ont quitté pour le cégep et l’université, donc ça fait beaucoup d’ouverture de postes du jour au lendemain », souligne-t-il.
Investir en éducation
Pour Xavier-Antoine Lalande, préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord, le point de départ pour résorber la pénurie de main-d’œuvre et favoriser une croissance économique significative, est l’éducation. Ce dernier souligne l’apport significatif de l’UQO, notamment à travers ses programmes en soins infirmiers, en administration
et en travail social. Mais selon le préfet, il faudrait absolument diversifier cette offre. Il donne l’exemple d’un éventuel pavillon en génie, pour former des ingénieurs qui pourraient ensuite investir des milieux de travail locaux et combler des besoins. « Dans une société, ça prend une diversification de la main-d’œuvre. Il doit y avoir à la fois des techniciens, des professionnels et des intellectuels. Plus on diversifie les possibilités de main-d’œuvre et plus l’économie est en santé », conclut la maire de Saint-Colomban.