Un programme d'intervention en négligence lancé dans les Laurentides
Par Lpbw
«Semer l’avenir», un programme régional d’intervention en négligence qui a été mis sur pied il y a un an et demi dans les Laurentides, a été lancé, jeudi, à la Gare de Piedmont, en présence de plusieurs partenaires du projet.
La hausse du nombre de signalements en négligence envers les enfants dans la province a forcé le gouvernement québécois à agir, en 2010.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux a alors demandé à toutes les régions du Québec d’implanter un programme d’intervention en négligence s’adressant aux enfants de 0 à 12 ans et à leurs familles, et ce, d’ici 2015.
Les chiffres prouvent la nécessité de ce programme, selon l’Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides. Celle-ci dévoile qu’en 2012-2013, 6 771 signalements ont été reçus au Centre jeunesse des Laurentides, dont 2 722 étaient pour des motifs de négligence. D’année en année, c’est donc environ 40 % de tous les signalements faits à la protection de la jeunesse qui concernent la négligence ou le risque sérieux de négligence.
« Ce sont des données inquiétantes parce que la négligence, c’est le mauvais traitement qui est le plus dommageable pour les enfants», explique Marie-Catherine Auclair-Julien, chargée de projet régional en négligence.
Notons qu’on parle de négligence lorsque les parents ne répondent pas aux besoins fondamentaux de leur enfant.
Un programme à cinq volets
Concrètement, le programme comporte cinq volets, soit une évaluation des besoins, du soutien professionnel auprès des familles, des actions directes auprès des enfants, des actions collectives auprès des parents et du soutien para-professionnel ( par exemple jumelage entre familles).
Actuellement, 75 jeunes reçoivent les services de ce programme, mais ce chiffre varie toujours.
Des jeunes qui vivent de l’isolement, des problèmes de comportement ou des problèmes de développement sont, notamment, pris en charge.
Pourquoi «Semer l’avenir» ?
Un concours a été lancé pour trouver le nom du programme régional. C’est finalement «Semer l’avenir», proposé par des partenaires des CSSS des Pays-d’en-Haut et des Sommets, qui a été retenu. « Ce nom est rempli d’espoir. Ça parle de la nécessité d’agir maintenant pour les adultes de demain», a souligné Mme Auclair-Julien.
Lucie Lalande, directrice au CSSS des Pays-d’en-Haut, a précisé l’origine de ce nom. « Dans la vie, on donne deux choses aux enfants: des racines et des ailes. L’avenir c’est les ailes», a-t-elle dit.