(Photo : France Poirier)
Lucie Fortin, présidente du Collectif des Laurentides en santé mentale, Laurie McFall, présidente du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides et Mathilde Lauzier du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale.

Santé mentale

Par France Poirier

Aider autrement

Dans le cadre de la Journée de l’alternative en santé mentale, le mouvement Alternatives Laurentides rencontrait la population,  le 10 octobre dernier, à la vieille gare de Saint-Jérôme, pour sensibiliser celle-ci aux soins alternatifs en santé mentale.

Alternatives Laurentides est un regroupement de six organismes d’action communautaire autonome de la région : Le Centre aux Sources d’Argenteuil, le Collectif des Laurentides en santé mentale (groupe régional), Droits et recours Laurentides (groupe régional), l’Échelon des Pays-d’en-Haut (Sainte-Adèle), L’Envolée RASM (Sainte-Agathe) et le Groupe La Licorne (Sainte-Thérèse).

Tous ces organismes travaillent dans un même but qui est de favoriser le pouvoir des personnes directement concernées en santé mentale en participant aux décisions qui ont un impact sur leur vie, leur autonomie. Ils souhaitent s’exprimer sur la manière dont les personnes aux prises avec la maladie mentale veulent être aidées et écoutées. Ces organismes ont pour but de contribuer à améliorer les services en santé mentale, à développer des approches plus humaines qui respectent la dignité des personnes, la lutte aux préjugés à l’endroit des personnes qui vivent ou qui ont vécu des problèmes de santé mentale

Vision actuelle de la psychiatrie

« Nous sommes critiques par rapport à la vision actuelle de la psychiatrie, une vision biomédicale centrée sur l’hôpital et sur la médication », explique Lucie Fortin présidente du Collectif des Laurentides en santé mentale. Pour elle, la médication est malheureusement souvent le seul traitement qui est proposé. « Plusieurs d’entre nous ont affirmé l’importance d’avoir accès à de la psychothérapie. Ces dernières années avec les politiques d’austérité et les coupures en santé, nous avons vécu des services coupés et plusieurs personnes ont perdu l’aide de leur travailleur social », soutient Mme Fortin.

Trop de diagnostics chez les jeunes

« Nous trouvons alarmant de constater l’augmentation des diagnostics et des prescriptions de médicaments chez les jeunes. Il faut prendre le temps de regarder ce qui se passe dans notre société pour que tant de personnes développent des problèmes de santé mentale », ajoute Lucie Fortin.

Il y a actuellement un grand mouvement intitulé Jeunes et santé mentale qui demande un débat public sur la médicalisation des problèmes des jeunes. Le Collectif des Laurentides appuie ce mouvement.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *