On demande un financement équitable
Par France Poirier
Corps policiers municipaux
Le maire de Saint-Jérôme, avec ses confrères de Granby et de Saint-Jean-sur-Richelieu, demande au gouvernement provincial de démontrer son intention de régler le dossier du financement inéquitable de leurs corps policiers respectifs.
Comme la période des crédits budgétaires s’entame à Québec, les maires des trois villes estiment que le moment est opportun pour que le gouvernement règle ce dossier.
Les maires se disent ouverts à une mesure temporaire le temps qu’une solution à long terme soit mise sur la table afin de permettre au ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, de mettre en œuvre la solution qu’il a indiquée lors d’une rencontre privée. Les trois maires demandent conjointement au ministre d’intervenir afin de limiter les impacts de l’actuel fardeau financier afin de respecter la capacité de payer des contribuables des municipalités concernées.
« L’étude des crédits est l’occasion idéale pour rappeler au ministre de la Sécurité publique que les populations de Saint-Jérôme, Granby et Saint-Jean-sur-Richelieu font face à un manque à gagner de plusieurs millions de dollars par année, et ce, depuis déjà trop longtemps. Il est temps qu’une mesure juste et équitable soit proposée pour qu’enfin, Québec respecte la capacité de payer des contribuables de nos municipalités dans ce dossier plus qu’important », déclare Stéphane Maher, maire de Saint-Jérôme, qui se fait le porte-parole de ses homologues, Pascal Bonin, maire de Granby, et Alain Laplante, maire de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Représentant plus de 200 000 citoyennes et citoyens, les trois maires soulignent qu’il est inacceptable que leurs populations, en plus d’assumer la totalité des coûts de leur service de police, contribuent également au financement de la Sûreté du Québec (SQ) à même leurs impôts versés au provincial.
Les trois maires tiennent à rappeler que, le 20 décembre 2017, le ministre Coiteux annonçait une aide financière de 22,8 M$ aux municipalités desservies par la SQ pour couvrir la hausse du coût des services de police. Ce montant s’ajoute aux quelque 300 M$ déjà prévus en 2018.