Les relations de travail se détériorent
Par France Poirier
Santé. Depuis la fusion des centres de santé et services sociaux (CSSS) de la région qui ont été regroupés, en avril dernier, en un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, les syndicats soutiennent que les relations de travail se sont grandement détériorées.
«Depuis la fusion, le dialogue est rompu, la direction fonctionne par sanctions. Avant, avec les différents CSSS, ça allait mieux. Maintenant, il y a plus de paliers et c’est difficile d’arriver à quelque chose. Trois de nos présidents et un vice-président ont été sanctionnés», soutient David Deschatelets, vice-président FSSS-CSN pour la région Laurentides-Lanaudière.
Pour Jeff Begley, président du FSSS-CSN du Québec, il n’y a pas de doute «c’est une charge contre les officiers syndicaux. Nous, on demande une discussion franche et honnête. Le plus difficile employeur était le CSSS Saint-Jérôme, maintenant que toute la région est regroupée en un CISSS à Saint-Jérôme, les relations de travail vont mal partout dans la région, puisque ce sont eux qui gèrent».
Auparavant chacun des CSSS avait une direction. Aujourd’hui, c’est la même direction pour tous les établissements de santé et de services sociaux de la région. «C’est facile de suspendre un employé quand tu n’es pas sur le terrain. Les directeurs locaux n’ont plus de pouvoir décisionnel», ajoute Dominic Presseault, président du FSSS-CSN du CSSS Lac des Deux-Montagnes.
«Tout a changé, nous sommes maintenant placés devant les faits, il n’y a plus de consultation. On doit toujours être en réaction. Il y a beaucoup d’anxiété chez le personnel», soutient Stéphane Lavoie, président du syndicat du CSSS des Sommets.
Les syndicats exigent et obtiennent une rencontre
En débarquant au bureau des relations de travail, vendredi matin, les 45 membres des exécutifs syndicaux avaient comme plan d’action d’obtenir un rendez-vous avec la direction des ressources humaines du CISSS. «Nous n’avions pas l’intention de quitter sans avoir un rendez-vous et au bout d’une heure, on nous a confirmé cette rencontre qui a eu lieu lundi d’après-midi», souligne Louise Jetté du Conseil central CSN des Laurentides.