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Les familles d'accueil veulent plus de reconnaissance

Par France Poirier

ENFANCE. La Fédération des familles d’accueil et des ressources intermédiaires (FFARIQ) demande au gouvernement une modification à la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ), afin qu’elle reflète mieux la priorité à donner à la stabilité de l’enfant. «Actuellement, des dispositions de cette loi compromettent ce principe de base», souligne Jacinthe Boucher, présidente de la FFARIQ.

En 2016, année de révision de cette loi, la FFARIQ fera toutes les représentations nécessaires pour la reconnaissance accrue du rôle des familles d’accueil. Dans la région des Laurentides, on compte plus de 300 familles d’accueil.

Au Québec, la LPJ stipule que seules les parties reconnues par le tribunal peuvent participer au débat et avoir accès au dossier de l’enfant. Les familles d’accueil n’en font pas partie. «La LPJ est inadéquate par rapport aux règles de droit fondamentales prévues à la Charte des droits et libertés, notamment le droit de défense. Si une personne veut bénéficier du droit d’être entendue, elle n’a pas le choix de procéder à un recours en intervention», affirme Jacinthe Boucher.

Le droit de parole

La FFARIQ souhaite que Québec prenne exemple sur l’Ontario. «La comparaison avec la Loi sur les services à l’enfance et à la famille de l’Ontario (équivalent de la Loi sur la protection de la jeunesse du Québec) démontre qu’une famille d’accueil a droit au statut de partie lors du processus judiciaire, si un enfant a été placé dans la ressource depuis au moins 6 mois», souligne la présidente.

«En refusant de considérer automatiquement les familles d’accueil à titre de parties, comme le fait pourtant l’Ontario, la LPJ envoie le message, que la valeur de l’opinion et de l’expérience de ces ressources, est de seconde importance. Quand on sait que les familles d’accueil ouvrent leurs maisons et leurs coeurs à ces enfants, qu’elles leurs prodiguent de l’affection, les encouragent, les valorisent et leur donnent confiance en eux, c’est plutôt insultant. Notre valeur prioritaire et fondamentale est le bien-être accru des enfants placés dans des ressources d’accueil stables et engagées. Nous sommes des familles avant tout», témoigne la présidente. (F.P.)

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