Rachel Lapierre du Book Humanitaire et Hugo Bissonnet du Dispensaire posent devant le VR.
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Le Book Humanitaire et le Dispensaire s’unissent pour l’itinérance

Par France Poirier

Hugo Bissonnet, directeur du Dispensaire centre de santé communautaire (anciennement Centre Sida Amitié) et Rachel Lapierre du Book Humanitaire travaillent ensemble afin d’aider les gens de la rue en leur prodiguant des soins.

« La crise des surdoses avec les opioïdes a frappé et les gens sont de plus en plus « poqués ». C’est à un autre niveau. Il y a dix ans, il y avait moins d’itinérance. On n’a jamais vu autant de personnes. Les deux organismes ont les mêmes buts », a souligné Hugo Bissonnet.

Le Book humanitaire avait un projet d’une unité mobile et le Dispensaire peut offrir des services sans se dédoubler. « On peut faire du dépistage ITSS et des drogues. On va avoir accès à des gens qui ne nous connaissaient pas. On vise aller plus loin que seulement Saint-Jérôme, on veut couvrir l’axe nord-sud. Avec le Book, on a une force de frappe. On travaille le volet intervention, prévention, on peut donner des seringues, des condoms et le Book vient en aide et offre des soins aux personnes itinérantes et des personnes avec des troubles de santé mentale », ajoute M. Bissonnet.

Pour elle, le problème c’est quand il n’y a pas de suivi. Par exemple, lorsqu’une personne sort de prison et qu’elle n’a pas de suivi ni de médicaments. « On va régler beaucoup plus de problèmes avec le VR. On sera plus efficace et plus aidant. Ça va servir à soigner les sans-abri. On s’est rendu compte, que pour eux c’est difficile. Si tu as un problème de santé mentale ou de toxicomanie ou si tu es un réfugié, un immigrant illégal, que tu n’as pas de carte, tu n’as pas accès à l’urgence. Alors nous leur donnons les soins requis, après on peut les référer au système de santé », nous explique Rachel Lapierre.

Elle ajoute que lorsque les soins sont comblés, les gens peuvent penser à se nourrir, se loger.

« J’étais rendue à donner des soins pas terre sur le coin des rues. Il était temps que nous ayons notre clinique mobile d’urgence pour répondre aux besoins des personnes sans abri », ajoute celle-ci.

Le service est gratuit et l’unité mobile va se promener dans toutes les Laurentides. « On sera basé à Saint-Jérôme, mais on a des demandes et on va aller où on aura besoin de nous. C’est un peu un laboratoire. On pense qui si on travaille tous ensemble, on va être plus efficace. Tous ensemble, on peut chan-ger le monde. On a des médecins et des infirmières qui lèvent la main pour venir nous aider. Un jour on aura peut-être plusieurs VR qui sillonneront les villes. On veut faire notre part pour aider le système. On cherche toujours du soutien et des commanditaires pour poursuivre notre mission », explique madame Lapierre.

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