La CSN se mobilise pour un réseau de la santé « vraiment public »
Les militants et les militantes de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont pris d’assaut les rues de différentes municipalités dans les Laurentides. Ils protestaient contre la montée du secteur privé dans le réseau de la santé et des services sociaux depuis la réforme Dubé.
Selon Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides de la CSN, les cliniques privées se multiplient, attirant des « clients » au lieu de « patients ». Elle souligne également que les services publics « ne sont pas plus accessibles qu’ils ne l’étaient. Pour Mme Maillé, c’est comme si la santé était « devenue une business », alors qu’à ses yeux, la santé ne devrait pas être une affaire lucrative, mais plutôt un service public gratuit et accessible.
Une compétition non nécessaire
Dominic Presseault, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux pour la CSN, souligne que le recours au privé crée une compétition nuisible dans un domaine qui devrait se concentrer sur les soins. La réforme Dubé renforce la centralisation des pouvoirs au sein de l’agence Santé Québec. Cela accélère donc l’effritement du secteur public, au profit d’entreprises et des médecins-entrepreneurs.
Depuis quelques mois, la CSN s’organise partout à travers le Québec sous le signe de la campagne Pour un réseau vraiment public ! Cet automne, la confédération lance une campagne d’affichage publicitaire ayant comme slogan « Pas de profit sur la maladie », qui invite les Québécoises et Québécois à joindre leurs voix à la lutte pour un réseau vraiment public et à visiter le site web vraimentpublic.org.