«Il faut dire la vérité à la population», estime l’APTS
Par France Poirier
SANTÉ. La direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides cache une partie de la vérité à la population, estime l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
«Derrière le budget équilibré qu’elle annonce en grande pompe, il y a une autre réalité: celle des mois d’attente pour obtenir des services sociaux ou un diagnostic, de l’alourdissement des charges de travail, de l’épuisement des intervenants et de la multiplication des congés de maladie», soutient le syndicat.
Le CISSS annonce qu’il a reçu de Québec une allocation de 10 M$ pour rétablir l’équilibre interrégional et évoque un plan d’amélioration de la performance de 12 M$. «Nous ne sommes pas dupes, affirme Marie-Eve Meilleur, responsable de la région des Laurentides au sein de l’APTS, qui dit amélioration de la performance dit pression accrue sur le personnel pour bonifier les résultats statistiques, au détriment du temps accordé aux personnes qui viennent nous consulter et, par conséquent, de la qualité des services.»
«Des compressions sans couper les services»
Pour le syndicat, la direction reprend le discours ministériel en prétendant que les économies inscrites dans son plan n’affectent en rien la qualité et la sécurité des soins et services. «Se voir imposer de nouvelles compressions de 6,4 M$ et arriver à un budget équilibré sans réduire l’offre de services, c’est mathématiquement impossible», souligne Mme Meilleur.
Cette dernière mentionne que pendant que les salariés qui offrent des soins et services sont pressés comme des citrons pour «améliorer la performance de l’établissement», de nombreux postes de coordination sont créés, «preuve que les fusions n’ont rien changé au besoin d’encadrement », précise la porte-parole syndicale. À Saint-Jérôme, les gens peuvent attendre trois mois pour une consultation le jour et huit mois s’ils ne peuvent se présenter que de soir. (F.P.)