(Photo : Courtosie)
Le petit club est une activité automnale pour les enfants de 4 à 5 ans qui souhaitent s’initier à l’aventure en forêt.
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L’école de la forêt: Faciliter le contact avec la nature

Par Rédaction

Depuis septembre, le club nature aventure des Laurentides accueille des groupes d’enfants au Parc régional Val-David – Val-Morin, grâce à l’acquisition d’un terrain de 11 hectares, au milieu du parc régional.

Auparavant situé à Sainte-Agathe-des- Monts, le club nature aventure des Laurentides est un organisme à but non lucratif impliqué dans l’éducation à l’environnement. Le club offre un camp de jour et des activités inspirées des programmes de l’école de la forêt (Forest School) développés par l’Alliance Enfant et Nature du Canada, basé en Ontario.

Cette approche privilégie notamment le jeu libre en forêt. Plutôt que d’être des animateurs, les « facilitateurs d’aventure » accompagnent les enfants dans leur découverte de la nature lors de leur immersion en forêt.

Parmi les cinq groupes, deux ont fait leur apparition cet automne : le petit club et le club des bois, qui accueillent respectivement des enfants de 4 à 5 ans et de 12 à 16 ans. Certains groupes, dont les séances se déroulent en semaine, s’adressent spécialement aux enfants qui font l’école à la maison.

L’organisme privilégie une « évaluation dynamique du risque », c’est-à-dire que les enfants sont en contrôle du risque plutôt que de simplement les en tenir à l’écart. Les jeunes peuvent donc apprendre à utiliser certains outils ou à grimper, tout en demeurant dans un cadre sécuritaire, explique Emilie Boulay, l’une des responsables.

Ainsi, certains groupes apprennent à manier un canif sécuritairement. Pour sa part, Robin, 5 ans, a obtenu avec fierté son permis d’utilisation d’un épluche-patates, à la fin de l’été dernier. « À chaque fin de journée, il me montrait le travail qu’il avait réalisé sur son bout de bois gossé avec son épluche-patates », raconte Marie- Geneviève Chabot, sa mère.

La première journée, Robin a eu une petite coupure. Il ne s’est pas laissé démonter pour autant. « Il est vraiment devenu habile. À la maison, il a commencé par lui-même à prendre l’épluche-patates dans la cuisine et à éplucher des pommes et des patates. C’est un pro maintenant ! », s’exclame la mère.

Mme Chabot dit qu’un milieu naturel convient mieux à son garçon, énergique et hypersensible, qu’une garderie. Les néons, le bruit dans les classes et les écrans sont agressants pour lui. « La nature vient l’apaiser. Les stimulus en nature sont plus proches de la nature première d’un enfant », croit-elle.

Pour les ados

Selon Mme Boulay, le jeu et l’exploration en forêt sont aussi pertinents pour les adolescents que pour les plus jeunes. « Je serais même prête à dire que c’est à cet âgelà que c’est le plus important de persévérer pour garder cet émerveillement et cette passion pour la nature », dit Mme Boulay.

Loukael, 14 ans, participe au club pour les adolescents qui font l’école à la maison. Le programme lui permet de sociabiliser et de développer sa débrouillardise et ses propres projets, indique sa mère, Mélissa Charron. Avec le matériel et avec l’aide des huit autres jeunes de son groupe, il peut cuire des aliments sur un feu de camp ou construire un abri, une échelle ou une poulie.

Mme Charron est aussi la mère de Lia et Milan, âgés de 9 et de 11 ans, inscrits dans un autre programme. « Ce sont de beaux groupes où tout le monde s’entraide entre plus jeunes et plus vieux. Ils règnent beaucoup d’harmonie », se réjouit la mère.

« Dernièrement, mes enfants ont été sous la pluie toute la journée. Ils sont revenus avec le sourire aux lèvres. À la maison, j’aurais voulu les envoyer jouer dehors 15 minutes sous la pluie et je ne suis pas certaine qu’il aurait voulu y aller », raconte Mme Charron en riant.

« Mes enfants, ces journées-là, sont debout tôt et ils ont hâte d’y aller. Se connecter à la nature, ça n’a pas de prix », dit Mme Charron dont les enfants sont déjà tous bien équipés pour la saison froide qui approche.

Mme Chabot souhaite que ces programmes inspirés de l’école de la forêt ne soient pas marginaux, mais qu’ils s’étendent à l’échelle de la province. « Le Québec est un grand territoire, on a beaucoup d’espace en nature. Pour moi, ça devrait être un programme très répandu. »

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