|

Des aide-enseignants pour 100 écoles au Québec

Par Marie-Catherine Goudreau

Le gouvernement du Québec a annoncé la semaine dernière un investissement de près de 140 millions de dollars. Cela servira, d’ici les quatre prochaines années, à « valoriser et reconnaître le travail du personnel scolaire ». L’une des actions consiste en un projet-pilote d’aides à la classe au primaire.

Ainsi, des ressources d’aides à la classe seront déployées dans 100 écoles primaires québécoises dès la rentrée 2022. Deux personnes ou plus seront envoyés par école. Les noms des écoles choisies n’ont pas encore été dévoilés.

Les aides à la classe pourront soutenir l’enseignant en effectuant des tâches non pédagogiques. Cette action représente un investissement de 21,3 millions de dollars. Cela fait partie de la Stratégie visant à valoriser le personnel scolaire du gouvernement, qui se décline en 16 actions.

Une annonce bien accueillie                                                                                                                    

Christian Aubin, président du Syndicat de l’enseignement de la Rivière-du-Nord, croit que cette annonce est positive pour les enseignants de la région. « Ça nous semble bon. C’est ça qu’on cherche, à libérer des tâches pour les enseignants », a-t-il déclaré en entrevue avec le Journal.

Concrètement sur le terrain, les aides à la classe permettront aux enseignants d’utiliser leur temps pour d’autres tâches. 

« Par exemple, ce sont les enseignants qui surveillent les récréations, mais est-ce qu’on a vraiment besoin d’un prof pour faire ça ? Pendant qu’ils surveillent la récréation, ils ne peuvent pas faire autres choses », souligne M. Aubin.

Les aides à la classe pourront donc effectuer des tâches qui ne sont pas nécessairement liées à l’enseignement. Par exemple, au préscolaire, ils pourront aider à mettre les manteaux et les bottes, ce que les enseignants doivent faire actuellement. 

« Ça permettra aux enseignants de faire ce pour quoi ils sont formés et de mettre à profit leurs connaissances », souligne pour sa part, Annie Domingue, présidente du Syndicat de l’enseignement des Laurentides.

« On ne sait pas encore comment ça va se déployer et comment ce sera appliqué sur le terrain. Mais c’est déjà un plus. Ça va sûrement nous aider », ajoute le M. Aubin.

16 actions pour valoriser

Selon Annie Domingue, les aides à la classe sont « clairement la bonne nouvelle », dans les 16 actions annoncées par le gouvernement.

« C’est le fruit de travaux menés depuis plusieurs mois entre nos représentants syndicaux et le gouvernement », souligne Mme Domingue. « On croit que ça va avoir des impacts concrets et rapides dans les milieux scolaires. Ça va répondre aux besoins de soutien pour les enseignants. »

« Ce que nous voulons, c’est reconnaître une fois de plus, l’immense contribution des membres du personnel scolaire. Aussi bien à la réussite et au développement global de nos enfants qu’à notre avenir collectif », a déclaré le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

« Pour nous, c’est certain que pour valoriser la profession, il faut agir directement sur les conditions de travail », soutient Annie Domingue. Elle croit, par exemple, que le gouvernement doit revoir à la baisse le nombre d’élèves par classe.

 

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *