Des inquiétudes pour les DPJ

Par Rédaction

SAINT-JÉRÔME . Les directions de la protection de la jeunesse (DPJ) du Québec rendaient public leur onzième bilan annuel lundi. En plus de transmettre que le nombre de signalements est en hausse, on parle d’une hausse croissante de 40 % des signalements retenus en 10 ans pour le Centre jeunesse des Laurentides, 120 de plus cette année, les directeurs se disent préoccupés par «l’impact du contexte socio-économique sur cette situation et les conditions de vie des enfants en difficulté et par l’importance de maintenir un niveau de service permettant la protection des enfants et l’aide aux familles.»

C’est pourquoi les DPJ insistent pour que les enfants soient une priorité nationale et invitent les décideurs « à garder en tête l’impact des coûts sociaux et financiers à plus long terme engendrés par la maltraitance, le manque de soutien et la non-réponse aux besoins des enfants et des familles. »

Le directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) des Laurentides, Denis Baraby et Julien Martin, directeur du service clientèle des centres jeunesse des Laurentides, annonçaient ce matin que 7 563 signalements ont été reçus dans les Laurentides cette année, dont 40,5 % ont été retenus pour évaluation par le DPJ. Un nombre en hausse par rapport à l’année précédente, alors qu’avaient été reçus 6 771 signalements. Dans la région des Laurentides, les deux motifs de signalement les plus fréquents s’avèrent la négligence (45,8 %) et les mauvais traitements psychologiques (20,6 %).

Fait notoire, les directeurs notent une « hausse fulgurante » de signalements dans la MRC Thérèse-De Blainville.

En outre, dans 49 % des cas retenus dans les Laurentides, les enfants présentent des problèmes de santé mentale.

Des signalements retenus à la DPJ, l’an dernier dans la région, 25,5 % étaient pour des abus physiques, 26,5 % pour de la négligence, 16,4 % pour de mauvais traitements psychologiques. Les signalements proviennent d’abord des employés, et, pour 25 % d’entre eux, du milieu scolaire et policier, un pourcentage plus élevé que la moyenne provinciale.

 Par ailleurs, les directeurs insistent sur le fait que, après 35 ans d’engagement auprès des enfants, le Québec est aujourd’hui confronté à des choix difficiles sur le plan financier, « et qu’il est impératif de continuer à placer les enfants au sommet de ses priorités.»

Les DPJ se disent en effet inquiets. En effet, depuis 2010, une hausse significative de 17,3 % du nombre de signalements est observée au niveau provincial alors que les établissements offrant des services aux enfants, aux jeunes et aux familles en difficulté ont été soumis à des compressions budgétaires et continueront vraisemblablement de l’être.

 Les DPJ sont déjà confrontées à des compressions nous confirme France Trépanier, la directrice générale du Centre jeunesse des Laurentides.

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