Canicule en automne : le Marathon du P’tit Train du Nord interrompu
La chaleur accablante qui a frappé les Laurentides le dimanche 5 octobre dernier a forcé l’organisation du Marathon du P’tit Train du Nord à interrompre l’épreuve en plein déroulement.
Selon la direction de l’événement, la décision d’arrêter la course a été prise à la suite de plusieurs signalements de malaises liés à la chaleur parmi les participants. Le plan d’urgence a été activé en fin de matinée, d’abord avec un arrêt au 32e kilomètre, puis un second au 36e, alors que la situation devenait critique.
Le directeur médical aurait recommandé la suspension complète de l’épreuve afin d’éviter d’autres incidents. La direction du marathon a confirmé que la sécurité des coureurs demeurait « la priorité absolue ».
« La santé, le bien-être et la sécurité de nos coureurs demeurent notre priorité absolue. Cette mesure vise à protéger tous les participants face à la chaleur extrême. Nous partageons la déception de nos coureurs, mais nous tenons à saluer leur courage, leur préparation et leur passion. Vous êtes la raison d’être du Marathon P’tit Train du Nord », peut-on lire sur une publication Facebook du Marathon P’tit Train du Nord le 5 octobre.
Des centaines de coureurs arrêtés
Sur les quelque 2 400 participants inscrits, plus de 300 d’entre eux n’ont pas pu terminer leur parcours. Certains athlètes ont exprimé leur déception, mais la plupart ont reconnu le bien-fondé de la mesure.
D’autres athlètes ont toutefois dénoncé un manque de communication et de moyens de transport pour ramener les coureurs bloqués sur le parcours. Malgré ces critiques, l’organisation assure avoir déployé toutes les ressources disponibles pour porter assistance aux participants et pour assurer le suivi médical nécessaire.
Reste que la canicule automnale a surpris bien des gens. Dans plusieurs secteurs des Laurentides, les thermomètres ont atteint des sommets inédits pour un début d’octobre, frôlant les 30 °C à Mont-Tremblant et dépassant largement les normales saisonnières. Ces conditions extrêmes ont donc rendu la course particulièrement éprouvante pour les marathoniens, déjà mis à l’épreuve par un parcours long et souvent exposé au soleil.
Le journaliste Patrick Lagacé a d’ailleurs partagé son point de vue des événements, alors que sa conjointe participait au marathon. Celle-ci a dû s’arrêter à seulement 340 mètres du fil d’arrivée dû à un coup de chaleur. « Je ne connais rien à la course, mais j’ai vu des critiques à propos de l’annulation de la course pour cause de chaleur. Des participants trouvaient que c’était exagéré. Je veux juste dire pour avoir passé deux heures à l’infirmerie : ils ne pouvaient pas prendre plus de monde. Ça tombait comme des mouches. Annuler a permis d’éviter d’autres coups de chaleur, qui auraient difficilement pu être pris en charge. Un coup de chaleur non traité : c’est hyper dangereux », affirme-t-il via une story Instagram.
Un grand travail de tous
L’événement, reconnu pour son ambiance conviviale et son parcours pittoresque, pourrait devoir revoir certaines pratiques pour s’adapter aux nouvelles réalités climatiques. Dans ce cas exceptionnel, l’équipe a toutefois voulu souligner le travail de l’ensemble des participants à l’événement.
« Nous sommes conscients de la déception que cette mesure a pu engendrer, mais elle a été prise avec la conviction que la sécurité devait primer sur toute autre considération. Nous tenons d’ailleurs à souligner le travail remarquable de nos bénévoles, de notre équipe médicale et de tous ceux qui se sont mobilisés afin d’assurer un soutien rapide et efficace aux participants », affirme l’équipe du marathon via courriel.
Le Marathon P’tit Train du Nord n’a toutefois pas répondu à nos demandes d’entrevue.