La cyberdépendance serait plus prévalente chez les jeunes hommes de 12 à 20 ans.

« Bonjour, je suis cyberdépendant »

Par Lpbw

Sandra Mathieu, collaboration spéciale – Boby (nom fictif) fréquente la Maison des jeunes de Saint-Sauveur depuis trois ans. Aujourd’hui âgé de 18 ans, il a accepté de raconter sa vision de la cyberdépendance et la place qu’elle prend dans sa vie.

« J’ai vécu beaucoup d’intimidation et des incidents perturbants dans ma jeunesse, confie-t-il. J’ai été diagnostiqué TDAH et ensuite, on m’a dit que j’étais Asperger. Je refuse que ma vie soit dictée par ces diagnostics.

La cyberdépendance m’a presque sauvé la vie. Elle me permet de m’accrocher à quelque chose, de défier mes capacités et de faire sortir mon agressivité et ma colère. Avec les jeux vidéo, je me sens en pouvoir; j’y trouve ma place et une communauté. Ça me fait ressentir des émotions que je ne peux aller chercher dans le vrai monde.

Je n’aime pas la réalité parce qu’elle est imprévisible. Dans le monde virtuel, je connais exactement les répercussions de mes choix. Il n’y a pas de mauvaise surprise.

Je suis conscient maintenant que je passe trop de temps dans cet univers parallèle. Mes parents et les intervenants à la Maison des jeunes m’aident. Selon moi, les parents auraient avantage à être plus ouverts, à se questionner sur le pourquoi de ce comportement. Pourquoi le jeune ne veut jamais quitter sa bulle? »

Parmi ses projets, Boby aimerait aller chercher son permis de chasse pour partir dans le bois une semaine de temps en temps pour décrocher. Il espère également trouver un emploi qu’il aime et qui ferait appel à ses intérêts, peut-être en programmation.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *