(Photo : Alouettes de Montréal)

C’est jour de match pour les Alouettes

Par Alec Brideau

Si les joueurs de football professionnel ne jouent qu’un match par semaine, c’est bien car l’effort physique exigé ne peut en permettre plus. Toutefois, il en reste que ces derniers doivent être prêts lorsque vient le jour J. Des membres des Alouettes nous parlent de leurs préparations dans les heures menant au botté d’envoie d’un match dans la Ligue canadienne de football (LCF).

« Personnellement, je fonctionne pas mal tout le temps de la même façon, mentionne le secondeur Alexandre Gagné. Par contre, c’est sûr qu’il y a quelques différences lorsque nous jouons à l’étranger. Avec le temps, nous nous sommes créé une routine. Ça sonne un peu plate, mais nous allons toujours manger au même restaurant (la veille du match) lorsque nous jouons ailleurs. Je mange toujours la même entrée, avec le même repas. Comme ça, nous savons que nous n’allons pas arriver sur le terrain pour le match et mal nous sentir, ou encore mal digérer. Une fois que tu as trouvé ce qui fonctionne, tu essaies de garder ça. »

Les matchs à l’étranger permettent de se préparer en équipe, mais aussi de solidifier certaines chimies. Alexandre raconte que les Québécois de l’équipe vont souvent déjeuner ensemble le jour du match.

« Nous sommes une gang de Québécois, disons 8 à 10 gars, à aller manger ensemble, raconte le secondeur. Après, nous finissons par nous diriger vers le stade pour amorcer notre routine d’avant-match. Une fois que tu es sur le terrain, deux ou trois heures avant le match, c’est pas mal tout le temps la même routine peu importe si c’est à Montréal ou non. Quand nous jouons à domicile, c’est un peu différent, dans le sens où je mange à la maison. Par exemple, si on joue à 19 h, je partirais de la maison vers 13 h 30. Je vais me chercher un petit truc à manger et mes suppléments avant d’aller vers le stade. Je me stationne pas mal toujours à la même place et j’entre au stade par la même porte. Je fais pas mal tout le temps la même chose une fois rendu sur place. »

Les rencontres disputées à domicile permettent aussi aux joueurs de rester avec leur famille avant de se diriger vers le stade. Un calendrier de la LCF comprend 2 matchs préparatoires, 18 matchs de saison et les séries éliminatoires. Durant la saison morte, le temps pour se reposer n’est pas si immense, en raison de la remise en forme et du camp d’entraînement. Chaque moment passé en famille est donc précieux.

Dans le cas d’Alexandre, la fin de semaine, il en profite pour aller déjeuner avec sa femme et ses enfants. L’athlète peut ensuite retourner chez lui et se reposer un peu, afin d’être le moins possible sur ses jambes avant le match.

De son côté, le directeur de la performance des joueurs des Alouettes, Pierre-Olivier Breault, arrive au stade sept à huit heures avant le début du match, preuve que cela demande de la préparation pour que tout soit prêt.

« Je commence à préparer le vestiaire et m’assurer que les collations sont là, explique-t-il. Je m’assure d’avoir un large éventail de collations, majoritairement riche en glucides pour les soutenir pendant le match. Une fois que le match est terminé, l’équipe fournit un repas et les joueurs quitteront ensuite chez eux. »

Pour Byron Archambault, qui occupe les postes d’entraîneur-chef adjoint, de coordonnateur des unités spéciales et de directeur du personnel des joueurs, la préparation d’avant-match est similaire à ses joueurs.

« J’essaie de traiter ça comme un jour de match moi aussi, indique-t-il. Durant ma semaine, je vais effectuer ma plus grosse course et mon plus gros entraînement. Je trouve que de me préparer comme les joueurs, ça me met dans la game. J’ai besoin de dépenser de l’énergie avant le match. Je vais demander 100 % aux joueurs. Je dois donc être en mesure de leur donner la même chose de mon côté. »

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