Le «Bleuet bionique» Mario Tremblay n'a que de bons mots à dire sur Jean Béliveau. (Photo Archives)

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Décès de Jean Béliveau: un «père» pour Mario Tremblay

HOCKEY. Le monde du hockey et du sport en général est en deuil avec la perte du monument Jean Béliveau, décédé hier en fin de journée. Le «Bleuet bionique» Mario Tremblay fait partie de ceux pour qui il représente une personnalité importante du monde du hockey, un «père» même.

Bien que la différence d’âge leur ait empêché de jouer sur la même glace, Mario Tremblay reconnait que le hockeyeur avait laissé une empreinte sur l’équipe. Jean Béliveau était considéré comme un père pour plusieurs.

«C’est un père en quelque sorte pour tous ceux qui ont évolué pour le tricolore. Je suis arrivé en 74-74 et lui il a pris sa retraite en 71», se rappelle-t-il.

Lors de leur premier entretien, Jean Béliveau lui conseille de faire des passes plus rapides et de lancer plus souvent au filet.

«J’avais pris ses conseils avec beaucoup de respect et je lui avais dit que j’allais tenter de l’appliquer le match suivant. Même lorsque j’étais entraîneur, il est arrivé que nous discutions de hockey. Je me souviens entre autres dans une période creuse il m’avait fait comprendre qu’il y avait des choses pires que ça. Il avait le don de calmer le jeu quand ça n’allait pas bien.»

La suite de Maurice Richard

Si Maurice Richard a marqué l’univers du hockey, Mario Tremblay croit que Jean Béliveau a poursuivi le lègue du Rocket. Sur la glace, les deux hockeyeurs avaient pourtant un style bien différent.

«Maurice Richard c’était un "bulldozer", il n’avait pas peur de se battre alors que Jean Béliveau avait un fin coup de patin. Autant Maurice a rendu les Canadiens Français si fiers dans les années 50 et 60, après c’est Jean Béliveau qui l’a remplacé pour continuer le travail qu’il avait fait. Il était reconnu dans le monde entier.»

Mario Tremblay admet que la réputation de Jean Béliveau était palpable, peu importe l’endroit. Dès qu’il était présent quelque part, on le savait. Il s’est fait connaître et respecté du milieu en raison de sa grande générosité et du respect que lui-même projetait. Un homme de peu de mots, mais qui était écouté.

Mario Tremblay se souvient d’ailleurs d’une fois autour de 1965, où il était venu jouer de la balle molle à Alma et il avait signé une balle pour son père, un fidèle de ce sport.

Quelques mots sur Jean Béliveau

Considéré comme l’un des plus grands joueurs du Canadien de Montréal, Jean Béliveau est décédé à l’âge de 83 ans, mardi à 22h30 à sa résidence de Longueuil. Il était atteint d’une pneumonie.

Jean Béliveau a remporté à dix reprises la Coupe Stanley en compagnie des Canadiens dont il a été le capitaine.

Tout sur la carrière de Jean Béliveau dans l’article Le «gros Bill» a rendu l’âme.

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