Une crise qui a tissé des liens inébranlables
Par Luc Robert
Luc Robert, collaboration spéciale – Les vieux de la vieille se souviendront, pour le reste de leur vie, de la 18e édition du Tournoi atome, alors nommé Tournoi de Saint-Antoine, avant la fusion avec Saint-Jérôme.
L’hiver de 1997-1998 a en effet laissé des traces. Alors que les membres du conseil d’administration local croyaient le tournoi sur les rails, dame Nature les a forcés à remettre d’urgence la main à la pâte.
« Il s’est mis à pleuvoir intensément partout. On se questionnait sur une possible interruption d’électricité au Centre sportif de Saint-Antoine, mais c’est plutôt les participants qui ont fini par manquer. Environ une semaine avant le début du tournoi, huit clubs ont annulé leur inscription au Tournoi atome. Ce sont principalement les équipes de la Montérégie et de l’Estrie, de Saint-Hyacinthe à Magog, paralysées par la glace, qui ont déclaré forfait », s’est souvenu le président de la 18e édition, André Riopel.
Alors que le 20e anniversaire de cette triste crise du verglas a été souligné par divers médias, ce dernier s’est remémoré « l’état d’urgence » qui a prévalu à l’aréna voisin de l’école secondaire Cap-Jeunesse.
« Normalement, tu reçois un surplus d’une trentaine de candidatures d’équipes pour l’inscription au tournoi. Tu as des choix à faire, avec les membres de ton comité exécutif et ton comité administratif, afin de sélectionner qui participera ou non au tournoi. Mais là, à huit jours d’avis, nous nous sommes mis à courir après des clubs, pour pallier l’absence des huit équipes. On en a eu plein les bras, mais après s’être retroussé les manches, rien n’a paru à l’horaire. On a pu remplacer les équipes à temps pour le match d’ouverture officiel. »
Bénévole de la première heure au Tournoi atome, André Riopel a vu son épouse et ses enfants s’impliquer avec lui. Sa femme Francine Clément a été la présidente d’honneur en 2015. Sa fille Nancy s’est occupée du kiosque des souvenirs, alors que son fils Martin a personnifié la mascotte Tomi pendant 10 éditions.
« En plus des amitiés et du travail des bénévoles, on fait aussi de belles connaissances. Nous avions eu comme invité Jocelyn Thibault, alors gardien du Canadien de Montréal. Il était resté avec nous pendant plus de deux heures, avec sa pile de 100 cartes de hockey à distribuer, tout en serrant la main de tous. Un monsieur avec un grand M. Pour le remercier, nous avons fait laminer deux feuilles de matchs datant de l’époque de sa participation comme joueur au Tournoi de Saint-Antoine. J’ai même eu l’occasion de golfer ensuite avec lui.
Des joueurs professionnels qui s’impliquent comme lui, c’est de l’or en barre pour les jeunes. Ça reste motivant pour eux. »