Espaces verts : l’une des grandes richesses de Saint-Jérôme

Par Atelier Production

Saint-Jérôme est la ville la plus verte au Canada en termes de proportion de verdure sur son territoire. Ainsi, elle arrive au premier rang parce que *93,2 % de son territoire est constitué de verdure urbaine, selon une étude d’Environnement Canada.

On décrit un espace vert comme une surface composée de végétation aménagée ou naturelle. Idéalement, elle comprend trois strates, soit des arbres, des arbustes et une végétation basse. On retrouve les espaces verts généralement dans les parcs, les milieux naturels comme les forêts, les milieux humides ou les secteurs agricoles.

* L’étude dont il est question inclut Saint-Colomban et Saint-Canut dans le territoire.

LES PARCS

À Saint-Jérôme, il y a 126 parcs. Ils représentent 4,3 % du territoire pour une superficie totale de 4 km².

On y retrouve bien sûr des aires de jeux et des surfaces minéralisées, mais les parcs possèdent aussi des espaces verts de qualité. On catégorise généralement les parcs en différents types. Dans le cadre du Plan directeur des parcs en élaboration actuellement par la Ville, les types de parcs sont les suivants :

  • Parc de voisinage;
  • Parc de quartier;
  • Parc municipal;
  • Parc naturel;
  • Parc régional.

Les parcs de Saint-Jérôme contiennent différents types d’espaces verts :

  • Arbres sur gazon : présents dans 39 % des parcs;
  • Forêts : présentes dans 34 % des parcs;
  • Cours d’eau ou plans d’eau : présents dans 30 % des parcs;
  • Terrains sportifs : présents dans 20 % des parcs.

LES FORÊTS

Les forêts comptent pour 40 % du territoire de la Ville de Saint-Jérôme, soit 3 712 hectares. On y retrouve principalement des érables rouges, des érables à sucre, des pins blancs et des pruches du Canada.

LES MILIEUX HUMIDES

Superficie totale : 624 ha (6,8 % du territoire)

  • À l’intérieur du périmètre urbain : 4,9 %
  • À l’extérieur du périmètre urbain : 8,3 %

Les marécages comptent pour 80 % de la superficie des milieux humides.

CANOPÉE

La canopée couvre 49 % du territoire jérômien, ce qui constitue une partie importante de la trame verte urbaine et contribue, au même titre que les espaces naturels, à rendre des services écologiques à la population.

Elle est la portion d’un territoire qui est couverte par de la végétation, à l’intérieur ou à l’extérieur des espaces verts, comme sur un terrain d’une résidence privée. La proportion est similaire pour les terrains appartenant à la Ville (52 %) et les terrains privés (49 %).

Par rapport à d’autres villes (données de la CMM) :

  • Mirabel : 27,5 %
  • Sainte-Anne-des-Plaines : 34,4 %
  • Blainville : 40,6 %

LES RÔLES DES ESPACES VERTS

Les espaces verts jouent des rôles écologiques, sociaux et économiques importants dans une ville. Parmi ceux-ci, notons :

Rôles écologiques :

  • Maintien de la biodiversité, incluant les pollinisateurs;
  • Gestion des eaux pluviales;
  • Lutte contre les îlots de chaleur;
  • Lutte contre l’érosion des sols;
  • Purification de l’air.

Rôles sociaux :

  • Contribution à un sentiment de bien-être et de santé mentale et populationnelle, à la socialisation et à la détente;
  • Accès à un réseau d’infrastructures vertes utilisées pour la pratique de loisirs et d’activités sportives comme la marche, le ski de fond, le vélo, etc.
  • Rôles économiques :
  • Augmentation de la richesse foncière des propriétés privées;
  • Purification de l’eau, ce qui diminuent les coûts de traitement;
  • Récolte de matières ligneuses (bois) et non-ligneuses;
  • Diminution des coûts liés à la santé;
  • Retombées économiques liées aux loisirs et aux activités sportives;
  • Attrait touristique.

PLAN DE CONSERVATION

Dans le cadre de l’établissement de sa Trame verte et bleue, la Ville de Saint-Jérôme développe actuellement un Plan de conservation et de mise en valeur des milieux naturels qui permettra de répondre aux objectifs provinciaux, de préserver les richesses naturelles de Saint- Jérôme et qui servira aussi de balises en matière d’aménagement du territoire par le biais du nouveau Plan d’urbanisme et de mobilité durable (PUMD).

La trame verte est un concept qui, dans les pays francophones, date des années 1980- 1990. Il est en partie issu des travaux préparatoires au sommet de la Terre de Rio, de l’écologie du paysage et du projet de réseau écologique paneuropéen alors préparé par le Conseil de l’Europe.

Le gouvernement provincial a également délégué certains pouvoirs et responsabilités aux municipalités en lien avec la conservation des espaces verts. Ainsi, elles doivent établir les règles liées à la conservation et l’aménagement des bandes riveraines en bordure des cours d’eau, sur la mise en place d’installations septiques des résidences isolées du réseau d’égout principal, ou encore sur l’implantation et l’application d’un règlement sur l’abattage d’arbres.

LES ZONES AGRICOLES

À Saint-Jérôme, on compte trois secteurs agricoles avec des vocations et productions différentes. Le secteur de Bellefeuille, du boulevard Saint-Antoine et celui du boulevard des Hauteurs sont les principaux secteurs exploités. On y retrouve des fermes laitières, des élevages de volailles, des fermes équestres, des produits maraîchers et plusieurs grandes cultures. Des petites entreprises émergentes voient aussi le jour, comme la production d’ail biologique. Les secteurs agricoles de Saint- Jérôme comprennent plusieurs espaces verts de qualité, comme des cours d’eau, des bandes boisées ou des massifs forestiers. Le secteur agricole de Saint-Antoine est particulièrement riche en biodiversité en raison de la présence des plaines inondables de la rivière du Nord et des inondations périodiques qui créent des milieux propices à la présence d’oiseaux aquatiques en période migratoire.

GESTION ET ENTRETIEN

C’est la Commission municipale des parcs et des espaces verts qui veille à la conservation et à la mise en valeur des espaces verts. La Commission est composée de deux conseillers municipaux et de trois fonctionnaires. Des biologistes et architectes paysagistes soutiennent les membres de la Commission en participant notamment à l’élaboration de plans de gestion, à la définition des orientations municipales concernant l’acquisition, la conception et la restauration des parcs.

À titre d’exemple, c’est la Commission qui a mis en place, une servitude de conservation perpétuelle sur le parc du lac Jérôme afin de préserver son caractère naturel.

De son côté, l’équipe des travaux publics de Saint-Jérôme effectue l’élagage de la végétation, l’entretien du mobilier et des sentiers dans tous les parcs et espaces verts. Leur rôle est de s’assurer de la sécurité des lieux et de maintenir leur attractivité.

Des organismes de conservation (comme l’Institut des territoires) contribuent également à assurer l’intendance des espaces verts municipaux comme le lac Jérôme en validant le respect de leurs limites et en réalisant des inventaires fauniques et floristiques afin de déterminer leur état de santé générale.

410 000 VISITES AU PARC NATURE DU LAC-JÉRÔME

Le parc nature du Lac-Jérôme est le plus populaire des 17 parcs nature de la Ville. Il comprend notamment le lac du même nom et un réseau de sentiers estivaux et hivernaux qui permettent de rejoindre la municipalité de Sainte-Sophie à la marche, en vélo ou en ski de fond. En 2024, près de 410 000 visites uniques ont été enregistrées au parc nature, dont 11,4 % par des touristes et 88,6 % par des Jéromiens. Ce parc d’une superficie de 94 ha abrite une grande diversité végétale et quoique plus modeste, il est en quelque sorte, notre parc du Mont-Royal ou notre Central Park.

LES DONS ÉCOLOGIQUES

En 2024, la Ville a mis en place un programme de dons écologiques afin d’expliquer et de bien accompagner les gens qui voudraient s’en prévaloir. Le don écologique permet au donateur de bénéficier d’avantages fiscaux, incluant l’élimination du gain en capital imposable et la possibilité de reporter les crédits d’impôt sur 10 ans. Il offre aussi un allègement financier en réduisant les taxes foncières sur un terrain non développable, tout en assurant la protection d’un patrimoine familial. Pour la Ville de Saint- Jérôme, ces dons soutiennent les objectifs de conservation du Plan nature 2030 et permettent de préserver des espaces verts sans coût d’acquisition. La protection du terrain est garantie à long terme, limitant ainsi les risques de développement non souhaité. Toutefois, des restrictions strictes encadrent ces dons, nécessitant parfois des autorisations gouvernementales pour toute modification future.

LES BASSINS DE RÉTENTION

Il y a 61 bassins de rétention des eaux pluviales sur le territoire de Saint-Jérôme. Certains de ces bassins sont souterrains, d’autres sont aménagés comme des surfaces humides, et d’autres encore sont des aménagements secs qui retiennent l’eau temporairement lors de fortes pluies ou de la fonte des neiges. Les bassins jouent un rôle important dans la gestion des eaux de pluie. Ils évitent que les réseaux d’égouts pluviaux soient débordés et préviennent les inondations. Leurs superficies et les volumes sont prévus par les ingénieurs civils et leur entretien est assuré par les services municipaux.

Par ailleurs, la Commission travaille activement à établir la future Trame verte et bleue de Saint- Jérôme. Cette trame permettra d’assurer la santé des écosystèmes en plus de contribuer à la richesse foncière du territoire. L’établissement d’une telle trame demande une planification des milieux naturels à conserver et à mettre en valeur, ainsi qu’une planification de l’entretien et l’ajout de nouveaux parcs urbains pour la population jérômienne.

DEUX PLANS EN COURS D’ÉLABORATION

  • Le Plan de conservation et de mise en valeur des milieux naturels :
  • Dresser un inventaire des milieux naturels présents à Saint-Jérôme;
  • Déterminer les milieux naturels qui ont le plus de valeur écologique;
  • Dessiner les corridors de conservation à l’intérieur du territoire et les liens avec les écosystèmes à l’extérieur des limites municipales;
  • Le Plan directeur des parcs et des espaces verts visent à :
  • Inventorier les caractéristiques des parcs sur le territoire, leur état d’entretien et leur vétusté;
  • Déterminer la desserte idéale sur le territoire en termes du nombre de parcs, des services offerts et souhaités par la population;
  • Établir les budgets de création, d’entretien et d’aménagement.

En 2025, un plan de foresterie urbaine sera réalisé pour déterminer les plantations d’arbres nécessaires pour assurer la complémentarité de la Trame verte et bleue, les besoins pour lutter contre les îlots de chaleur, bonifier les bienfaits généraux sur la santé des Jérômiens, et augmenter la valeur foncière des propriétés.

Saviez-vous que…

  • Avec une superficie de 99,18 km2, Saint-Jérôme est la plus grande ville des Laurentides.
  • Il y a 94 plans d’eau sur le territoire de Saint-Jérôme.
  • Le parc nature du Lac-Jérôme contient le répertoire floristique le plus diversifié du Québec.
  • En 2024, près de 1 500 arbres de tous les calibres ont été plantés par les services municipaux.

Saint-Jérôme a maintenant une vraie trame verte

« Nous avons réalisé beaucoup de choses ces trois dernières années en matière de parcs et d’espaces verts.

Tout d’abord par la création de la Commission des parcs et espaces verts, avec comme mandat d’assurer la mise en valeur et le développement d’un réseau de parcs et d’espaces verts évolutif.

Dès lors, se sont enchaînés une série d’actions. Mentionnons, entre autres, la protection permanente du parc nature du Lac-Jérôme; l’acquisition des terres de M. John Leckter qui se greffent au parc nature du Lac-Jérôme et au parc Jacques-Locas; l’acquisition de 18 % de l’île des Frères, soit une large section en bordure de la rivière; et finalement, l’aménagement d’une tour d’observation au parc Jean-Guy-Décarie.

Nous avons donné le mandat également à la firme Éco-corridors laurentiens d’élaborer un plan de mise en valeur et de protection des milieux naturels et de foresterie urbaine.

Plusieurs autres projets sont à l’étude actuellement. Mais chose certaine, d’ici la fin du mandat du conseil actuel, Saint-Jérôme se sera donné tous les outils nécessaires pour acquérir, préserver et régénérer nos milieux naturels afin de contrer les changements climatiques. »

– Mario Fauteux, conseiller municipal et porte-parole de la Commission des parcs et espaces verts

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