(Photo : Christophe Liegey)
Isabelle Charboneau aime partager la richesse de la langue française avec les enfants.
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Donner le goût du français par la littérature jeunesse

Par Ève Ménard

Illustratrice et auteure jeunesse, Isabelle Charbonneau fait partie des finalistes dans la catégorie Individu, dans le cadre de la 10e édition des Prix d’excellence en français Gaston-Miron. Ceux-ci sont décernés annuellement à des personnes, des entreprises ou des organismes qui se distinguent par leur contribution à la promotion et à la valorisation de la langue française.

La mère d’Isabelle étant professeure, elle apprend à lire à sa fille avant son entrée à l’école, en plus de lui transmettre l’amour du français. Dès l’âge de 7 ans environ, et jusqu’au secondaire, Isabelle écrit et illustre des livres pour son plaisir. Diplômée en design graphiste, elle se spécialise d’abord dans l’édition jeunesse où elle fait notamment du montage et des illustrations.

L’histoire des Laurentides racontée aux enfants

De plus en plus, elle prend aise à écrire aussi, une passion qui l’habite depuis son tout jeune âge. En 2019, notamment, elle publie un livre, Le P’tit Train du Nord, dont elle signe à la fois les textes et les illustrations. Ce projet très personnel qui raconte l’histoire des Laurentides aux enfants se veut un hommage à son père. Même s’il vivait à Montréal, ce dernier prenait le train pour venir skier dans la région. C’est à travers ses histoires et ses anecdotes qu’Isabelle découvre la région des Laurentides, où elle est maintenant installée depuis 2013. « Quand mon père est décédé, ça m’a donné le coup d’envoi pour écrire mon livre, en son honneur. Ça lui est dédié », indique l’auteure.

Valoriser le français par «la bande»

Le livre a été extrêmement bien reçu et a profité d’une belle attention médiatique, au grand plaisir d’Isabelle. Il a été vendu à près de 4 000 copies jusqu’à maintenant. L’illustratrice a d’ailleurs développé des ateliers à partir de cette oeuvre, qu’elle offre aux classes de la maternelle à la 4e année. Sa plus récente nomination aux prix Gaston- Miron lui offre une reconnaissance supplémentaire de son travail. C’est aussi une « belle tape dans le dos » pour continuer d’écrire.

« J’aime la langue française et j’en prends soin. Moi je dessine et j’écris des histoires, je ne sais pas jusqu’à quel point ça peut influencer ou aider. Mais quand je vais dans une classe, que je lis mon texte et que je vois les yeux des enfants s’ouvrir en grand parce que ça rime, parce que c’est intéressant, parce que j’ai des mots nouveaux à leur apprendre, ça vaut la peine. Je trouve qu’il y a beaucoup de richesse dans la langue française. J’aime aller leur en parler, indirectement, à travers mes histoires. Si je peux influencer comme ça, tant mieux. »

Entre temps, Isabelle demeure très occupée par ses contrats de montage et d’illustrations. Elle commence aussi à travailler sur un autre livre jeunesse concernant la région des Laurentides, mais cette fois, à l’époque actuelle. L’auteure souhaite faire découvrir aux plus jeunes toute la richesse du territoire et de sa culture. Un autre livre en construction touchera aux mystères de la mort.

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