Pascal Le Boulanger : la tradition française au cœur de Saint-Sauveur

Par Alexane Taillon-Thiffeault

À Saint-Sauveur, sur l’avenue de la Gare, la boulangerie Pascal Le Boulanger se distingue des autres. Elle sent le beurre, la farine et l’histoire. Derrière les vitrines garnies de viennoiseries fraîches, il y a Guillaume Chazal, un artisan passionné qui incarne la troisième génération d’une lignée de boulangers venus de France.

« J’ai connu l’endroit en faisant du ski, donc par amour pour le ski », raconte Guillaume. C’est ce lien avec Saint-Sauveur qui a motivé son installation dans les Laurentides, loin de Stoneham, où sa famille s’était d’abord établie à leur arrivée au Québec.

« C’est une entreprise familiale où l’on échange tous ensemble, et on a un but commun de faire les meilleures recettes possibles. Donc on va chercher les meilleurs talents de partout pour compléter notre équipe. » À la boulangerie, chaque employé, peu importe son âge ou sa culture, fait partie intégrante de l’entreprise. De la jeune employée de 14 ans à l’aîné de 73 ans, l’équipe reflète une volonté de transmission et de respect du métier.

Le meilleur croissant au Canada

Cette tradition se retrouve dans chaque produit. Le croissant, par exemple, n’est pas qu’un simple croissant : il a été nommé le meilleur au Canada lors d’un concours tenu en mai 2025. Guillaume en parle avec une fierté tranquille. « C’était un peu une récompense après avoir fait beaucoup de travail, beaucoup de sacrifices, mais on va viser de faire un peu mieux aussi l’année prochaine sur d’autres produits fins notamment. »

Le savoir-faire de la boulangerie repose sur une exigence rare aujourd’hui : des farines choisies avec soin, sans aucun additif. Une partie vient de France, des moulins avec lesquels la famille travaille depuis l’époque du grand-père, et l’autre moitié provient des moulins de Charlevoix. Ce mélange de terroirs nourrit une boulangerie tournée vers la qualité. « Mon gros combat, c’est l’industriel. Il y a beaucoup de gens qui ne mangent plus de pain parce que justement, ils rajoutent beaucoup d’additifs dans les produits. Et nous, on met zéro additif dans nos farines ou dans quoi que ce soit de nos pains. »

Lorsqu’on entend parler Guillaume, là réside peut-être le cœur du projet : proposer une alternative sincère, où les baguettes, les millefeuilles et les quiches sont cuits du jour, parfois même tout au long de la journée. « Contrairement à d’autres boulangeries, nous, on a une personne qui cuit encore à la fermeture du magasin. Vous pouvez avoir des croissants chauds à 15 h », dit-il. Cette fraîcheur constante est devenue une signature maison.

Mais au-delà de la production, Guillaume veut offrir une expérience. « [On veut] donner de la gourmandise au consommateur, lui donner de l’importance quand il vient ici, un sourire, etc. On veut que ce soit un milieu vraiment rassembleur et pouvoir lui donner tout simplement le meilleur des produits qu’il mérite », conclut-il.

1 commentaire

  1. Vraiment impressionnant et génial 😍 un plaisir de de découvrir dans mon nouveau village un beau trésor à partager. Venez goûter c’est toujours si délicat . Merci 🤩

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