(Photo : Bob Genest)
Éric Prud’homme pose avec John Clark, le partisan no. 1 des Bengals, qui trimbale son camion à tous les stades de la NFL.
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Les Bengals ont des partisans jusqu’à Saint-Jérôme

Par Luc Robert

Loin d’être une formation mythique, les Bengals de Cincinnati sont tombés graduellement dans l’oeil du Jérômien Éric Prud’homme, qui leur prédit une victoire serrée au 56e Super Bowl.

La grand-messe annuelle du football américain consolera encore les coeurs des sportifs confinés, dès 18h ce dimanche 13 février, au Stade SoFo de Los Angeles. Les Tigres de Bengal et les champions du déménagement, les Rams de l’endroit, croiseront alors le fer pour la suprématie du ballon ovale.

« Joe Burrow est dans son élément au quart, mais les blessures aux joueurs de ligne offensive le forceront à courir, pour ne pas se faire démolir. On était défavorisé de tous, mais après avoir remporté le championnat de division, on a sorti Oakland, le Tennessee et Kansas City en séries. J’y crois toujours », a lancé Éric Prud’homme.

Intérêt progressif

« J’ai commencé à regarder les matchs de Cincinnati en 1991, avec le quart Jon Kitna. Mais c’est lors des pools de la taverne l’Abreuvoir, en 2001 à Saint-Antoine, que je me suis intéressé au club plus sérieusement. Comme tout le monde, je me souvenais des exploits du blondinet gaucher Boomer Esiason, à la fin des années 80, mais il n’y avait pas de coup de foudre. Je ne regardais pas leurs parties hebdomadairement avec assiduité », s’est souvenu le « Commissaire Bajotte » Prud’homme.

En 2022, il s’agit de la première présence des Bengals en grande finale depuis 1988-1989, alors qu’ils avaient baissé pavillon devant la machine des 49ers de San Francisco de Joe Montana, à Miami. Il avait mené les Californiens à un gain de 20-16 sur Cincinnati.

« Plusieurs me demandent encore aujourd’hui comment j’ai accroché sur les Bengals. J’aimais la rapidité que le receveur Chad (Ochocinco) Johnson possédait, avec ses 1 000 verges annuelles amassées par la passe, et ses remontées en unités spéciales. Puis, le quart Carson Palmer est arrivé avec ses passes solides et sa mobilité. Ça attire son homme. Même chose aujourd’hui avec Joe Burrow, le jeune qui peut sortir de la pochette dès qu’il se sent pourchassé », a expliqué celui qui semble aimer un style qui se rapproche de la LCF.

Voyage sur place

Lors de ses déplacements au pays de l’oncle Sam, Éric Prud’homme se souvient d’un match particulier de 2011, en Ohio.

« Le 2 octobre 2011, les Bills de Buffalo (4v-0d) menaient 17-3 à la demie. J’étais la cible des farces de mes chums, sur place. Les Bengals sont revenus de l’arrière avec 20 points, dans un gain de 23-20. J’ai célébré très modestement la victoire et mon 3e mois de sobriété. »

Approvisionnement improvisé

Comme le décrivait à une autre époque le chroniqueur de baseball Serge Touchette, la ville de Cincinnati a la réputation de « rouler ses trottoirs à 19h ».

« C’est la même chose pour le football. Il y a peu d’activités à faire. À une autre occasion, nous étions allés faire un arrêt au bar d’effeuilleuses le Déjà Vu. L’admission était seulement à 5 $, mais il fallait que tu apportes ta bière. Leur Commission des liqueurs étant fermée, l’organisateur du groupe, Bob Genest, est entré dans un bar et a demandé d’acheter quelques bouteilles. Le gérant lui dit qu’il vendait seulement des caisses de… 30 bières ! Donc, ensuite, on sortait régulièrement du bar, pour aller se ravitailler dans la valise du char de Bob, où était entreposée la caisse en question. Un scénario loufoque ! »

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