(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
La chapelle de New Glasgow, érigée en 1878, a été reprise par Espace Art Lab, qui en a fait un espace de diffusion et de création artistique.
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160 ans : New Glasgow tissée serrée

Par Simon Cordeau

La Municipalité de Sainte-Sophie soulignait samedi, 3 juin, les 160 ans de New Glasgow. En 1863, le petit village se détache de la Municipalité de la paroisse de Sainte-Sophie-de-Lacorne. Sainte-Sophie et New Glasgow fusionnent de nouveau en 2000. Mais la petite communauté est, encore aujourd’hui, tissée serrée et porte une identité forte.

Une communauté vivante

Roxanne Locas, coordonnatrice au Service des loisirs, culture et vie communautaire, nous parle de son attachement pour sa localité. « Je suis née à New Glasgow, dans les années 1990. Ce n’était pas très grand. Il y avait 180 personnes dans le village à son pic. Il y a beaucoup de familles qui sont toujours là. Tout le monde se connaît. »

Selon elle, il était important de souligner le 160e anniversaire de cette communauté toujours bien vivante. « Les gens disent qu’ils habitent à New Glasgow, pas à Sainte-Sophie, encore aujourd’hui. L’esprit reste là, et il y a plusieurs bâtiments très vieux qui commencent à être remis en valeur. »

Elle donne l’exemple de la chapelle. Érigée en 1878 par des méthodistes, elle devient un temple anglican en 1939. Aujourd’hui, le bâtiment a été repris par Espace Art Lab, qui en a fait un espace de diffusion et de création artistique.

Le plus petit village

Lorsque New Glasgow se sépare de Sainte-Sophie, en 1863, le village est alors une petite enclave anglophone « dans une mer francophone ». Avec seulement 0,64 kilomètres carrés de superficie, New Glasgow devient aussi « le plus petit village du Canada », raconte Mme Locas. Dès ses débuts, la communauté est très diversifiée. « Il y avait beaucoup d’Écossais et d’Irlandais, quelques familles ukrainiennes et polonaises, et aussi une communauté juive et un cimetière juif pas très loin. La communauté parle encore anglais et dans le journal municipal, le mot du maire est en français et en anglais. »

Le parc Nightingale, à New Glasgow.

« Encore aujourd’hui, c’est le district de Sainte-Sophie d’où sort le plus d’initiatives. La communauté est très riche et mobilisée. » Mme Locas donne l’exemple du parc Nightingale, nommé en l’honneur d’une des premières mairesses des Laurentides. Après avoir été secrétaire-trésorière de New Glasgow, Liane Nightingale en devient la mairesse en 1976 et restera en poste jusqu’à sa mort, en 1986.

Pour créer le parc qui porte aujourd’hui son nom, Mme Nightingale a dû négocier avec les propriétaires des différentes parcelles de terrain qui le constitue. « Elle a travaillé 10 ans de temps pour unifier tout ça. Elle voulait donner un terrain aux citoyens. On y organisait des kermesses, il y avait une patinoire. C’est là qu’est le jardin communautaire. L’esprit de communauté est vraiment très fort. »

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1 Comment

  1. Chantal

    Erreur Harold Nightingale est décédé en 1968 son fils Philippe est décédé en 1970 environ

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