(Photo : Courtoisie)
Les châles seront mis en vente le 5 octobre au chalet Bellevue.

Acheter un châle : aider la cause « un carré à la fois »

Par Alec Brideau

Le 5 octobre prochain, des châles fabriqués à la main seront exposés et mis en vente au chalet Bellevue, à Morin-Heights. Les fonds recueillis seront envoyés, également, aux maisons pour femmes victimes de violence conjugale la Citad’Elle à Lachute et la Maison d’Ariane à Saint-Jérôme, ainsi qu’au centre de jour pour femmes la Colombe à Sainte-Agathe.

Monique Bélisle, qui a fondé le club de tricot à Morin-Heights, a participé à plusieurs projets afin d’aider des écoles dans le besoin, des garde-mangers, etc. Celui-ci, nommé « un carré à la fois », est inspiré du voyage d’une Montréalaise d’origine italienne.

« Elle a vu ça en Italie, nous raconte Mme Bélisle. C’était couvert partout, d’un mur à l’autre, nous raconte Mme Bélisle. Elle n’avait jamais vu ni entendu parler de ça. Elle était absolument estomaquée. Tu ne sais pas que ça existe, même si tout le monde peut le faire. Elle est arrivée à Montréal, puis a décidé de faire ça à Place Ville Marie. »

Cette idée se transporte aujourd’hui dans les Laurentides.

Chaque châle est fait de trois carrés de tricot.

Pourquoi pas nous ?

L’espace pour exposer des châles et la visibilité pour les vendre ne sont pas les mêmes, mais ce n’est pas qu’à Montréal que des femmes sont victimes de violence conjugale, d’abus ou encore d’isolement. Il était donc logique pour le club de tricot de Morin-Heights de participer à un projet similaire, mais en région.

Mme Bélisle a d’ailleurs rapidement constaté l’intérêt pour ce type de projet : même une femme d’un club de tricot de Montréal voulait y participer et des bibliothèques ont donné plusieurs tricots sans hésiter.

Wabi-sabi

Ce concept japonais, qui exprime la beauté de l’imperfection, résume totalement la valeur qu’un tricot, à la base si simple, peut avoir pour quelqu’un. Savoir qu’un humain l’a créé pour toi ajoute une valeur sentimentale à la cause.

Mme Bélisle nous partage ce concept en rappelant qu’à l’exception d’une femme qu’elle croise souvent, elle ne sait même pas qui a conçu quel châle. Chaque geste de créativité et de bonté est anonyme, ce qui rend le tout encore plus beau.

« Depuis une dizaine d’années, il y a au chalet Bellevue et à la bibliothèque municipale ce qu’on appelle les arbres à tricots. Les gens viennent y déposer des châles, des fleurs, des bouquins ou n’importe quoi qu’ils souhaitent laisser. Les gens viennent les déposer et moi, je passe de temps en temps. Pour moi, ça fait partie du plaisir. »

Les châles seront exposés de 13 h à 14 h, puis mis en vente jusqu’à 16 h. Un don minimum de 30 $, en argent comptant seulement, est demandé pour s’en procurer un. De plus, trois châles seront tirés à 15 h. Vous pourrez participer au tirage au prix de 5 $ le billet.

Chaque châle est fait de trois tricots carrés de 20 pouces par 20 pouces.

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