Stéphane Maher poursuit sa croisade
Par France Poirier
Le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, a fait une sortie publique, mercredi dernier, disant souhaiter l’interdiction du cannabis dans les lieux publics.
« Je trouve que le Québec devrait s’inspirer de la province de l’Ontario qui va dans le sens de ma proposition d’interdire la consommation du cannabis dans les lieux publics », nous a confié le maire en entrevue.
Pour lui, ça n’a pas de bon sens que les municipalités doivent légiférer. C’est un débat trop important et c’est à la province de faire les balises pour que le règlement s’applique partout au Québec.
« C’est un débat sensible et je comprends que les gens soient frileux sur ce sujet. J’ai hâte d’entendre la ministre là-dessus. Je maintiens que l’on doit prendre notre temps. Il faut faire des consultations », souligne le maire qui va créer une commission sur le cannabis qu’il présentera lors de la prochaine assemblée du conseil municipal.
Saint-Jérôme adoptera son règlement
Le maire ajoute que si le gouvernement ne va pas dans le sens de sa proposition, la Ville de Saint-Jérôme ira de l’avant avec un règlement qui interdira la consommation de cannabis dans les lieux publics sur son territoire. Il soutient que le Québec doit faire une loi pour tout le territoire. « Je demande une fois de plus à la ministre de s’inspirer de l’Ontario. C’est un faux débat et ça n’a pas de bon sens que chaque municipalité fasse sa propre loi. Certaines petites municipalités qui n’ont pas la structure pour imposer un règlement sur leur territoire pourraient se retrouver avec les consommateurs de villes avoisinantes où il serait interdit de consommer sur les lieux publics. Ça n’a aucun sens », soutient Stéphane Maher.
Consultation publique
M. Maher estime qu’il est essentiel d’avoir un débat de société avant d’autoriser pleinement la consommation de cannabis. Il préfère des règles plus sévères dès le départ pour alléger le règlement si nécessaire après avoir tenu des consultations publiques.
Le maire de Saint-Jérôme croit qu’une loi qui permet à chaque ville de se doter de ses propres règlements sur la consommation de cannabis serait inefficace et il serait difficile pour les citoyens de suivre les règlements d’une ville à l’autre selon Stéphane Maher. « On est déjà en train de commercialiser le produit avant de connaître l’impact qu’il aura sur la société. Moi, je considère que l’on va trop vite. Il reste à peine six mois avant le 1er juillet », a-t-il conclu.