Saint-Jérôme : Réunis « pour la suite du monde »
Près de 300 personnes se sont rassemblées à la vieille gare de Saint-Jérôme le 27 septembre dernier pour la manifestation Ensemble, pour la suite du monde, qui se déroulait simultanément dans 17 villes du Québec.
Les Mères au front (MAF) Saint-Jérôme étaient présentes au nom des groupes organisateurs de la manifestation. Le mouvement Pour la suite du monde a pour but de « forcer [les] gouvernements à mettre en place des solutions démocratiques porteuses de justice sociale et environnementale », peut-on lire sur leur site web.
La porte-parole de MAF Saint-Jérôme, Hélène Sylvain, explique que plus de deux millions de personnes sont impliquées dans le mouvement. « Plus de 50 organisations revendiquent de la part du gouvernement Legault de participer à une discussion démocratique sur la transition écologique et sociale », dit-elle. « Depuis le mois de mai dernier, on n’a toujours pas eu de réponse. C’est donc pour ça qu’on est ici aujourd’hui, pour revendiquer notre reprise de pouvoir collective », ajoute-t-elle.
Quelques personnes ont pris parole avant de commencer la manifestation, dont Mme Sylvain. L’ensemble des participants a ensuite commencé à marcher dans les rues de Saint-Jérôme pendant environ 20 minutes. Certains étaient munis d’accessoires pour faire du bruit, d’autres de pancartes avec des messages.
Un mouvement important…
Pour Hélène Sylvain et Marie-Claude Lauzon, une enseignante qui fait partie des MAF Saint-Jérôme, il est plus important que jamais de faire quelque chose pour l’environnement. « Ça nous tient à coeur, parce qu’on veut protéger nos enfants et nos petits-enfants », souligne Mme Lauzon. « On trouve que c’est tellement important de laisser notre planète en santé. C’est pour ça qu’on veut avoir un monde juste, écologique et solidaire ».
Le mouvement Pour la suite du monde demande à voir des solutions mises en place pour le futur. Selon Mme Sylvain, plusieurs choses sont revendiquées. « On a des gens qui vont vouloir revendiquer qu’il doit y avoir plus de financement au niveau des organismes communautaires. C’est les organismes qui doivent aller chercher des subventions pour avoir de l’argent et nourrir la population. Ce n’est quand même pas normal. »
Toujours selon la porte-parole de MAF Saint-Jérôme, d’autres groupes revendiquent plutôt le transport en commun. Certains demandent aussi au gouvernement de mieux s’occuper des forêts du Québec. « C’est pour ça qu’autour des 50 organisations, on veut cibler le bien-être collectif. Par exemple, le gouvernement voit des issues avec les gaz à effet de serre, mais seulement des issues économiques. Nous, on dit [que] ça ne passe pas seulement par l’économie. Il doit considérer les inégalités sociales. Tant qu’il ne considérera pas ça, […] on ne va pas y arriver », s’indigne-t-elle.
…Pour toutes les générations
Un jeune étudiant de deuxième secondaire à l’Académie Lafontaine est venu se prononcer sur le sujet. Nommé Alexis Lafrance, ce dernier est monté sur un banc, devant tout le monde. Il a exprimé l’importance de cette manifestation à ses yeux. Il a ensuite participé à la marche avec plusieurs autres étudiants de son école.
Participer à la manifestation était quelque chose d’important pour lui. « Je pense que c’est important de souligner qu’il y a des adultes qui veulent faire entendre nos voix. Souvent, on a la pensée contraire que les adultes ne font rien et que c’est tout aux jeunes de faire, mais oui, il y a des adultes qui ont envie de nous faire un futur meilleur », explique-t-il.
L’étudiant affirme aussi qu’il ressent des inquiétudes par rapport à son futur. « J’ai peur de voir comment ça pourrait être pire, et j’ai le goût que ça aille en s’améliorant. […] Quand je vais être grand et que mes enfants vont grandir, je veux que le monde soit beau, soit vert, avec beaucoup de biodiversité et de faune », conclut-il.