(Photo : France Poirier)
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Procès Stéphane Maher : La juge rendra son verdict le 30 novembre

Par France Poirier

La juge Maria Albanese a pris la cause en délibéré, jeudi, dans le procès de Stéphane Maher poursuivi par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) à l’issue des plaidoiries.

C’est le 30 novembre prochain que la juge Maria Albanese rendra son verdict dans le dossier de Stéphane Maher accusé sur deux constats d’infraction pour avoir tenté « d’influencer une personne au regard de sa candidature en lui promettant ou accordant un bénéfice ou en lui faisant des menaces ».

Jeudi, les deux parties présentaient leurs plaidoiries. Me Robert Brunet, l’avocat de la défense, a référé aux constats d’infraction « obtenus ou tenté d’obtenir que Mario Fauteux s’abstienne de poser sa candidature ». L’acte d’accusation selon lui réfère au lien à faire au fait qu’il ne soit pas présenté. Pour Me Brunet, il n’y a aucun lien entre les emplois discutés et le fait de se présenter aux élections.

« Pourquoi monsieur Maher a décidé de se débarrasser des candidats et de le faire à la dernière minute »? Pour lui il s’agissait d’une stratégie électorale. « Quant à monsieur Marion, il a rendu un témoignage clair et précis que dès le début ( de la conversation), il n’était plus candidat dans le parti du maire (…). Pour les deux ex-conseillers, il était clair que ça ne valait pas la peine de se présenter indépendant. »

Puis, la défense, par l’entremise de Me Jean-François Langlois, est venue présenter des décisions en matière d’enregistrements clandestins, quant à la fiabilité et la force probante ». « Ce que la juge aura à déterminer est ce qu’elle fera de l’enregistrement. Il a été admis dans le cadre du voir-dire, mais peut-il être admis pour la décision ? », a plaidé Me Langlois.

Poursuite

Me Corinne Fournier plaidait pour la poursuite et elle a présenté des décisions relatives aux lois électorales. D’entrée de jeu, elle a souligné que « le caractère clandestin de l’enregistrement n’affectait pas sa valeur probante ». « La preuve de contexte a été faite. Monsieur Fauteux a présenté un témoignage émotif. Il a été ébranlé, c’est ce qui est ressorti. On lui dit en entrant dans la rencontre, j’ai deux ou trois bonnes nouvelles et une moins bonne. » Pour l’avocate, il est clair que Stéphane Maher a promis des emplois dans le contexte de sa candidature.

« Monsieur Marion a rendu un témoignage émotif tout en douceur. Il a confirmé qu’après la rencontre il a appelé M. Fauteux et ont décidé de se voir, mais il ne connaissait pas son adresse », souligne Me Fournier. Pour celle-ci, ça démontre qu’ils n’étaient pas de si grands amis et n’avaient pas la grande complicité que l’on a tenté de démontrer. Elle a aussi relevé des contradictions dans le témoignage de l’accusé.

Pour terminer, l’avocat de la défense a soulevé quelques remarques « sur les faits et non sur l’évaluation qu’on en fait. » Il a ajouté que la stratégie électorale n’est pas un acte d’infraction.

 

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