Marie-Josée Richer
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Marie-Josée Richer bouscule le monde des affaires

Par Journal-le-nord

Émission Dans l’œil du dragon

 

Françoise Le Guen – Nouvelle dragonne de la saison 2019 de l’émission Dans l’œil du dragon, Marie-Josée Richer fondait Prana en 2005 avec son compagnon Alon Farber. Animée par le désir d’avoir un impact positif, son objectif est clair : changer le monde en réparant le système alimentaire.

L’entrepreneure a déjà insufflé un vent de changement en réussissant à faire de Prana la marque numéro un de collations biologiques au Canada. Aujourd’hui, elle poursuit son chemin à Val-David avec un nouveau projet en tête.

Quelle est votre contribution en tant que dragon ?

Je pense que le monde des affaires doit prendre ses responsabilités sur le plan social. Pour moi, fabriquer des produits pour fabriquer des produits n’a plus de sens. L’important est de faire des pas vers l’avant, d’élever les consciences. Je le fais à ma manière, toujours avec un brin d’humour et dans le plaisir. Le but c’est de rayonner pas d’évangéliser. Les Dragons ont représenté un très bon porte-voix pour faire passer mon message. Et aussi pour motiver l’entrepreneuriat québécois qui est extraordinaire. Mes opinions peuvent faire vibrer une corde sensible chez certaines personnes. C’est ce qu’il faut faire, se remettre en question. Il ne faut pas attendre de se réveiller quand l’eau du robinet sera noire. Il faut voir la réalité en face pour pouvoir se donner les moyens de trouver des solutions.

Pourquoi Prana a bien marché ?

Je pense qu’on était à l’avant-garde. On a fondé Prana dans l’espoir de changer un peu le système alimentaire et de changer le monde des affaires. On l’a fait par impulsion, sans jamais se dire « je vais devenir entrepreneur ou je vais faire plein d’argent». Quand les gens ont été prêts, on était là, juste au bon moment et on a pu « prendre la vague ». Et aussi la créer un peu, car le paysage alimentaire n’était pas ce qu’il est aujourd’hui. Il fallait convaincre. Et on a aussi eu une bonne étoile ! Dans le monde des affaires, il y a une question de chance, de timing, de travail et de bonnes décisions prises au bon moment.

Quelles sont vos forces ?

L’authenticité et l’intégrité sont des valeurs qui me tiennent à cœur. Ça me permet de bien m’entourer, une force qu’un entrepreneur doit avoir.

Et ce projet à Val-David ?

Nous sommes trois à avoir acheté un terrain dans l’espoir d’en faire une copropriété et dans le but d’avoir chacun son espace. On aimerait que chacun puisse construire de façon écoresponsable et partager des projets plus communautaires, comme par exemple développer une souveraineté sur le plan de notre alimentation. On veut établir un genre de centre communautaire, une place où l’on pourra se retrouver, pour pouvoir grandir ensemble. On pourrait aussi faire des workshops sur des business vertes et enseigner un modèle alternatif. C’est notre façon de faire rayonner et de partager notre expérience. Ensuite, on voudrait développer de l’écotourisme.

Pourquoi Val-David ?

Ça faisait longtemps qu’on cherchait un endroit dans les Laurentides, pas trop loin de Montréal. On a acheté il y a trois ans et ont a fait le grand saut d’habiter à temps plein à Val-David fin juin 2018. Ce choix a été aussi motivé par l’École Imagine, où je voulais envoyer mes enfants. Par un concours de circonstances, on a pu acheter un très grand terrain de près de 830 acres. J’étais prête à faire le saut, mais je ne voulais pas me retrouver au fond de mon rang avec mes trois enfants. Ici, il y a des gens qui partagent la même vision. C’est un bel exemple de village qui met la pensée progressiste à l’avant.

Ses coups de cœur

Mon grand coup de cœur, c’est l’École Imagine. C’est incroyable la communauté qui s’est tissée autour de cette volonté d’apporter du bien-être aux enfants. Il y a tellement de belles choses à Val-David : l’épicerie Bio Sattva, le marché, les 1001 pots, le parc Dufresne et le Flow, chaque mois, un événement de danse rassembleur et libérateur. Et aussi Le Général Café, Croque Paysage pour jardiner, le Mouton noir et la boutique Équinoxe, pour les vêtements alternatifs.

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