Marc Bourcier dénonce l’attitude du maire
Par France Poirier
Saint-Jérôme
À la suite de la sortie de la conseillère Nathalie Lasalle qui dénonçait les pratiques du parti du maire Stéphane Maher et son attitude envers le député Marc Bourcier et les péquistes, ce dernier a souhaité avoir des explications du maire avant de faire une sortie publique, mais celles-ci ne sont jamais venues.
« Si j’ai choisi d’attendre à aujourd’hui pour ce point de presse, c’est qu’il m’apparaissait essentiel d’avoir personnellement la version, et de Mme Lasalle et de M. Maher avant de rencontrer les journalistes et j’ai décidé de leur laisser tout le temps nécessaire pour me parler », a expliqué le député en point de presse lundi matin.
Il dit avoir eu une conversation téléphonique avec Nathalie Lasalle le 9 mars dernier, au lendemain de la démission de celle-ci du parti de Stéphane Maher.
« Elle m’a donné maintes explications, des détails supplémentaires et a soutenu tout ce qu’elle avait dit précédemment lors d’une conférence de presse. Quant à M. Maher, j’attends toujours qu’il retourne l’appel que j’ai fait à son bureau le vendredi 9 mars dernier. Ni le maire ni personne d’autre de son bureau ne m’ont contacté depuis », affirme Marc Bourcier.
Travailler tous ensemble
Pour le député Marc Bourcier, ce qui doit se faire à Saint-Jérôme, c’est de travailler tous ensemble dans les meilleurs intérêts de la circonscription.
« Selon Nathalie Lasalle, M. Maher voit des ennemis partout. Les gens d’En Scène d’abord, une organisation remarquable et meilleur diffuseur au Québec, puis tous les péquistes de Saint-Jérôme ensuite. Cela étant, le constat est facile à faire : Stéphane Maher ne veut pas être le maire de tous les Jérômiens. Près de 12 000 Jérômiens ont voté pour moi sous l’étiquette du Parti québécois lors de l’élection partielle. Ça fait pas mal d’ennemis à gérer… », a lancé le député de Saint-Jérôme.
Il poursuit : « J’aurais aimé qu’il m’explique tout ça lorsque je lui ai téléphoné. Il n’avait pas à avoir peur; je ne le considère pas comme un ennemi, moi. Au contraire, il a été élu… sans opposition, c’est vrai, en novembre dernier, mais élu tout de même. Et par respect pour le choix des Jérômiens, par respect pour la démocratie, je n’ai aucune réticence à ce que nous travaillions ensemble au développement de notre communauté. »
Pour Marc Bourcier, l’attitude du maire est « un réel mépris à l’égard des citoyens que de ne pas respecter le choix qu’ils ont fait en décembre 2016 : celui d’élire un député péquiste à, je vous le rappelle, 47 % des voix, une majorité presque absolue. Le message qu’il envoie en s’en prenant comme ça au Parti québécois, en s’en prenant à moi, c’est qu’il ne veut pas être le maire de tous les Jérômiens ».
Il lance un appel à Gilles Robert
« J’interpelle maintenant le pro-maire Gilles Robert. Comment peut-il tolérer pareille situation, lui qui est un ex-député du Parti québécois? Au nom de la démocratie, au nom du bon sens, au nom de la vérité, il doit ramener le maire à la raison. Qu’a-t-il à dire sur cette situation, lui qui a prêté doublement serment, ici, et au Parlement de l’Assemblée nationale… d’exercer ses fonctions avec honnêteté et justice dans le respect de la loi et du code d’éthique? », ajoute Marc Bourcier.