Les Prévost au conseil des commissaires

Par Lpbw

SAINT-JÉRÔME. Mardi soir, au conseil des commissaires de la Commission scolaire Rivière-du-Nord, Henri Prévost, le neveu d’André Prévost, sa fille, Yolaine, Lyse Richer, musicologue et amie de la famille et Suzanne Marcotte, présidente de la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord (SHRN) ont fait une intervention au sujet du changement de nom de la salle de l’auditorium de la polyvalente Saint-Jérôme.

C’est Henri Prévost qui a ouvert le bal. Le sujet? Celui qui fait couler beaucoup d’encre, la décision de la polyvalente de débaptiser la salle André-Prévost pour la rebaptiser au nom d’une enseignante de l’école Marie-France-Danis. «Une décision plus que discutable qui a été marquée par un regrettable cafouillage», a-t-il dit précisant au passage que «tout ce qu’on a pu dire ou écrire n’a rien à voir avec la valeur de Marie-France Danis. L’intention de lui rendre hommage est sans doute une très bonne chose, mais il y aurait eu une autre façon de le faire. La commission scolaire a quand même une responsabilité dans cette décision et il y a certainement une autre façon de lui rendre hommage», a-t-il mentionné.

Ce dernier a ensuite passé la parole à Yolaine, la fille d’André Prévost. «Ça m’a donné un coup, un choc, premièrement parce que c’est mon père et ensuite parce que c’est un homme qui a été honoré à Saint-Jérôme et reconnu à travers le Québec, le Canada et internationalement. Je suis certaine que Marie-France Danis le mérite, mais on ne débaptise pas une salle pour quelqu’un d’autre. La salle doit garder le nom de André-Prévost.»

Je me souviens

Suzanne Marcotte, de la SHRN, après avoir mentionné la raison d’être de la société, soit de faire la promotion de l’histoire en tant que gardienne de la mémoire collective, a rappelé qu’André Prévost a été reconnu par la Ville de Saint-Jérôme parmi les 10 personnages significatifs. Le motif étant, entre autres, qu’il a grandi à Saint-Jérôme, s’est initié à la musique dans cette ville en plus d’y composer ses premières œuvres. «Ainsi, le nom de la salle André-Prévost témoignait également de tout ce passé musical de la famille Prévost, une famille pionnière de Saint-Jérôme.» Mme Marcotte a déposé toute cette documentation au conseil des commissaires.

Ensuite, Lyne Richer, musicologue, qui a dirigé la rédaction de l’ouvrage André Prévost: la musique que je suis et qui l’a côtoyé, a témoigné. «C’était un grand compositeur qui a composé au-delà de 65 œuvres.» Elle a également déposé son livre. «Il est de notre responsabilité de faire connaître à nos enfants les compositeurs et les musiques classiques».

Conclusion

Henri Prévost a conclu par une question: «Est-ce que la commission scolaire envisage d’intervenir dans la réflexion que l’école doit faire là-dessus?»

«Dans un premier temps, on va seulement s’engager à remettre la documentation, répond son président, Jean-Pierre Joubert. En même temps, la loi donne de plus en plus de pouvoir aux écoles. Personne ici n’a été consulté pour ce choix. On l’a su en même temps que vous. C’est regrettable. Mais il y a déjà une ouverture (de la part de l’école polyvalente) et on va travailler dans ce sens-là avec les commissaires.» Le président admet que «le changement de position amène beaucoup de délais. On va voir si ceux-ci ne peuvent pas être raccourcis», conclut-il.

André Prévost: la musique que je suis

Le 27 janvier 2001 marque le décès du compositeur québécois André Prévost né en 1934. Et, c’est sous la conduite de Lyse Richer, que ses amis les plus proches ont pris la plume pour signer une biographie préfacée par le compositeur français Henri Dutilleux.

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