(Photo : Courtoisie)
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Les grands joueurs attendent des subventions pour desservir Saint-Hippolyte

Par Luc Robert

Internet à haute vitesse

Les grandes firmes des télécommunications québécoises estiment qu’installer des infrastructures pour offrir l’Internet à haute vitesse à Saint-Hippolyte ne sera pas rentable sans l’apport des programmes d’aide financière des deux paliers de gouvernement.

La municipalité compte 132 km carré, incluant 217 km de routes, spécifie-t-on sur le site web. Selon une évaluation réalisée par un fournisseur Internet, 297 km de fibre optique seront nécessaires pour couvrir l’ensemble du territoire, représentant un investissement de plus de 10 M $, pour offrir la haute vitesse. Or, le rendement d’un tel investissement n’est pas jugé significatif, sans aide gouvernementale.

« La démonstration de l’importance d’accéder à une connexion Internet à haute vitesse n’est plus à faire ; […] cet enjeu s’est davantage imposé ces derniers mois, alors que des milliers de travailleurs et travailleuses ont été contraints au télétravail, en raison de la pandémie », a écrit la Municipalité.

Comité citoyen

Le conseiller municipal, Bruno Allard.

Un comité citoyen, chapeauté par le conseiller municipal Bruno Allard, se penche sur le dossier depuis maintenant deux ans. Il a pour mission de faciliter le travail de tous les fournisseurs intéressés à déployer la fibre optique à Saint-Hippolyte.

« Le comité réalise des suivis auprès de la députée de Prévost, Marguerite Blais, alors que le maire, Bruno Laroche, maintient le lien avec le ministère de l’Économie et de l’Innovation. »

Vidéotron, Bell et Déry

Une rencontre avec des représentants de Vidéotron a permis de noter l’intérêt du géant québécois pour offrir la haute vitesse.

Ainsi, Vidéotron entend prolonger son réseau à l’entrée sud du territoire (secteurs du lac Écho et du nouvel IGA, au coin du chemin du lac Bertrand) et souhaite augmenter sa couverture à Saint-Hippolyte, par le biais de programmes d’aide financière des deux paliers de gouvernement.

De son côté, Déry télécom, une compagnie de câblodistribution basée au Saguenay et offrant déjà un service de base aux Hippolytois, se trouve aussi en attente de réponses concernant les programmes gouvernementaux. Cette compagnie affirme qu’elle pourrait être en mesure de brancher les premières résidences dans 18 mois, après l’obtention de la subvention.

Pour sa part, l’entreprise Cogeco a préféré ne pas déposer de projet pour Saint-Hippolyte, dans le cadre des programmes d’aide gouvernementaux. Enfin, après avoir été sollicitée, Bell Canada a confirmé n’avoir actuellement aucun projet en vue pour déployer de la fibre optique dans les deux autres secteurs de Saint-Hippolyte.

OuiLink de Saint-Sauveur

Bell prévoit toutefois déployer une nouvelle technologie sur l’antenne du secteur du village, permettant d’accéder à Internet à partir du réseau mobile. Environ 900 maisons, dans un rayon de 6 km, pourraient être branchées à ce réseau d’ici la fin de 2020, prévoit-on.

Par ailleurs, 25 résidences du secteur du lac en Cœur ont obtenu les services de OuiLink, dans le cadre d’un projet pilote, qui offre également la haute vitesse, par l’entremise d’une technologie de radio-fréquence.

OuiLink, une entreprise de Saint-Sauveur, a décidé de brancher 140 résidences au Lac de l’Achigan. Deux nouveaux projets sont maintenant sur la table à dessin, pour les secteurs du lac Connelly et du lac Bleu.

« Ces progrès encourageants récompensent non seulement les efforts de la municipalité, mais aussi la patience de nos citoyens. Notre stratégie des petits pas porte ses fruits », a commenté le conseiller Bruno Allard.

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