Mgr Pierre Morisette
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Le diocèse de Saint-Jérôme amasse près de 3 millions de dollars

C’est en 2006 que Mgr Gilles Gazabon et la sénatrice Céline Hervieux-Payette ont mis en branle une campagne de financement afin de donner un second souffle au diocèse de Saint-Jérôme. Cinq ans plus tard, les deux instigateurs du projet, ainsi que l’évêque actuel, Mgr Morissette, avaient le plaisir d’annoncer le résultat de l’immense campagne de financement. Au total 2 932 000$ ont été amassés par l’entremise de la générosité de 1500 donateurs.

Environ un million de dollars a déjà été utilisés pour financer la fondation de la vie chrétienne, le dialogue pastoral, le développement du bénévolat, l’aide aux malades, les réparations de la cathédrale de Saint-Jérôme, ainsi que des améliorations au niveau de son système informatique. «Je suis chanceux, car je suis arrivé en 2008 et je suis celui qui bénéficie de cette campagne en respectant les volontés de mon prédécesseur. Tout le crédit revient à Mgr Gazabon et son équipe. Il ne faudrait pas croire que ce montant règle tous les problèmes; nous avons toujours un manque à gagner d’environ 450 000$ par année», explique Mgr Pierre Morissette.

 À mi-chemin de l’objectif

Amasser prêt de trois millions de dollars pour une église chrétienne dans la société québécoise d’aujourd’hui n’est certes pas facile. Mgr Gilles Gazabon voyait grand au départ. En fait, son équipe et lui avaient fixé un montant de 6.5 millions de dollars comme objectif en 2006. «Nous avions besoin d’argent pour que le diocèse puisse remplir sa mission. Nous voulions faire connaître la paroisse, ainsi que redéfinir les objectifs pour les dix prochaines années. Bref, nous avons vu grand, peut-être un peu trop. Nous nous sommes déjà questionnés à savoir si nous allions dans la bonne direction, si le moment était bien choisi» explique-t-il.

«À un certain moment, nous étions découragés. Les gens veulent s’associer au sport, aux causes humaines ou humanitaires, mais quand vient le temps de donner pour la religion, ils reculent. On devait leur faire comprendre que tout ce qu’on voulait faire, c’était de s’occuper des gens.»

Un parcours semé d’embûches 

Céline Hervieux-Payette s’est pour sa part impliquée afin d’obtenir l’aide des grandes entreprises de la région. La sénatrice a elle aussi découvert l’hésitation des gens lorsqu’il était temps de s’associer à l’église:«On s’est fixé des objectifs élevés pour nous motiver. La campagne n’a toutefois pas été de tout repos. De nos jours, les gens semblent croire que l’église est seulement là pour les baptêmes, le mariage et les funérailles. C’est tout un contraste avec ce qui se passe ailleurs dans le monde où les gens sont prêt à tout pour la religion.»

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