L'alcool au volant, ça peut coûter très cher!
Par Lpbw
CAPACITÉS AFFAIBLIES . CAA-Québec estime qu’un conducteur fautif pourrait avoir à payer des frais directs et indirects totalisant près de 7 000 $ seulement pour l’année qui suit sa première condamnation pour conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool. Et c’est sans compter les autres inconvénients majeurs qui s’ajoutent à une telle infraction, notamment s’il envisage un déplacement aux États-Unis.
En plus de la suspension immédiate de son permis de conduire pour 90 jours, le conducteur déclaré coupable se retrouve avec un dossier criminel, une révocation de son permis de conduire pour un an et plusieurs désagréments lors d’éventuels voyages aux USA.
« À la réprobation sociale et aux graves conséquences punitives s’ajoute une cascade de coûts directs découlant d’une première condamnation », affirme Sophie Gagnon, vice-président, communications et affaires publies chez CAA-Québec. « Pensons seulement à l’amende minimale de 1 000 $ prévue au Code criminel, aux coûts des séances d’évaluation et de sensibilisation de quelque 500 $ et à la hausse de l’assurance privée pouvant atteindre 2 300$: la facture monte vite! »
L’augmentation des primes d’assurance privée peut dépasser 300% la première année et se répercuter pendant plusieurs années subséquentes, renchérit-elle.
D’autres frais? Il y en a: remorquage et remisage du véhicule, installation éventuelle d’un antidémarreur éthylométrique, frais juridiques, coût du nouveau permis de conduire, frais de traduction de documents pour se rendre aux États-Unis, voilà autant d’impacts financiers pour les individus condamnés.
De plus, en vertu du Code criminel, l’interdiction de conduire pour les 90 premiers jours s’applique à tous les véhicules à moteur, y compris bateaux, motoneiges et aéronefs.
C’est pour cette raison du 1er décembre au 31 décembre, CAA-Québec s’associe à Opération Nez rouge. Quant au reste de l’année, plus de 1 290 000 personnes au Québec ont accès au service d’assistance routière de CAA-Québec, qui comprend le raccompagnement en cas d’incapacité à prendre le volant.
« D’autres solutions, comme les taxis et les entreprises spécialisées en raccompagnement, sont également à portée de main. Il n’y a pas de raison de courir le moindre risque. Il suffit de penser à l’ampleur des drames humains qu’engendre l’alcool au volant et à l’impact sur sa vie et son portefeuille pour prendre la bonne décision », indique Mme Gagnon.
L’année dernière, seulement sur le territoire de la Ville de Montréal, 1 908 individus ont été arrêtés pour conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool. En 2012, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) estimait à près de 9 000 le nombre d’infractions reliées à l’alcool au volant, au Québec.