La fermeture d'Ici par les arts toucherait le service de police

Par Lpbw

SAINT-JÉRÔME. Pour Danny Paterson, directeur du service de police de Saint-Jérôme, la fermeture d’Ici par les arts aurait des répercussions qui toucheraient le service de police de Saint-Jérôme.

« C’est certain que, quand on coupe un organisme, on voit un surplus qui arrive au niveau du travail des policiers », explique-t-il ajoutant que, dans ce cas, leur rôle finit par « être un travailleur communautaire en plus d’être policier. Et j’ai hâte de voir, de mesurer l’impact que la fermeture d’Ici par les arts peut créer sur la communauté des juvéniles qui utilisaient cet organisme. »

Selon lui, ce n’est jamais une bonne nouvelle quand le gouvernement coupe dans les organismes communautaires, « parce que la dernière porte, c’est tout le temps nous, et, souvent, les mesures qu’on a à appliquer sont limitées alors que les organismes communautaires ont des mesures extrêmement variées pour aider les gens. Nous, on travaille en prévention, mais on a certaines limites. »

C’est pourquoi le service de police réfère les gens qui ont des besoins particuliers à des organismes sociaux, précise le directeur du service de police de Saint-Jérôme. « Nous, on est un service d’urgence, nos mesures sont temporaires. Ensuite, on réfère à des organismes avec lesquels on a un bon partenariat. Pour Ici par les arts, les commentaires étaient très bons et on avait de bons échanges. »

Danny Paterson mentionne par ailleurs que, comme directeur de police il trouve toujours déplorable qu’un gouvernement coupe dans les organismes communautaires. « Car, pour nous c’est une belle complémentarité avec le travail qu’on fait. Ici par les arts avait des programmes de réinsertion pour des gens qui avaient eu des problématiques dans leur jeunesse, ils pouvaient s’exprimer à travers les arts. Maintenant quel organisme va prendre le relais pour cette clientèle-là? On ne le sait pas »

Des impacts

M. Paterson constate par exemple que la fermeture du café de rue du Centre Sida Amitié a eu des impacts. « Pour avoir travaillé 24 ans à Saint-Jérôme, le café de rue avait un impact majeur auprès de plusieurs groupes d’âge. Au niveau tactique, le coût comme policier de la fermeture du café de rue a eu un impact énorme. On le sent sur nos policiers sur la route. C’était un organisme où il y avait une belle complémentarité. On pouvait aller y reconduire les gens qui étaient désorganisés et ils les prenaient en charge. Pour nous c’était un beau levier dans notre travail. »

« Pour Ici par les arts, c’est plus difficile de mesurer, mais je savais par les gens qui était au communautaire que l’organisme avait de beaux programmes, de belles réussites, et des jeunes qui s’épanouissaient à travers lui », nous dit le directeur du service de police.

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