Sébastien Dhavernas

La CLAC exige une intervention du ministre Blanchet

Par Lpbw

SAINTE-LUCIE-DES-LAURENTIDES — La CLAC – Coalition Laurentienne AntiCarrière, a appris que le certificat d’autorisation délivré en janvier 2013 par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Faune à la compagnie RB Gauthier Excavation de Mont-Tremblant pour l’exploitation d’une carrière de granit à Sainte-Lucie-des-Laurentides, n’aurait jamais dû lui être accordé, parce qu’il ne respecte pas les normes du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Faune!

Ces informations ont été révélées à la suite de l’injonction demandée par la municipalité de Sainte-Lucie-des- Laurentides pour annuler le certificat d’autorisation des travaux. La demande d’injonction qui sera débattue devant la Cour supérieure le 10 mai nous apprend que le MDDEF n’a pas tenu compte du zonage résidentiel et des résidences existantes à proximité des lots concernés avant de délivrer le certificat d’autorisation. Une information qui n’a pas non plus été divulguée par l’entrepreneur dans sa demande pour obtenir un permis d’exploitation.

À l’encontre de ses règlements

Or, les normes du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Faune prévoient une distance minimale des résidences pour toute exploitation minière. En accordant un certificat d’autorisation à l’entrepreneur, le MDDEF a non seulement été à l’encontre de ses propres règlements existants, mais il a aussi failli à son devoir dans la saine gestion du territoire.

Comment se fait-il que des analystes du ministère n’aient pas visité les lieux au préalable? Comment se fait-il qu’on n’ait pas examiné l’îlot des terres de la Couronne concerné avant d’autoriser l’exploitation d’une carrière de granit?

Comme alternative plus enrichissante pour le milieu, la CLAC a annoncé la semaine dernière, la mise sur pied d’un organisme à but non lucratif qui revendique la gestion des terres publiques concernées par le bail accordé à la compagnie RB Gauthier Excavation afin de créer le parc des Hauteurs de Sainte-Lucie-des-Laurentides.

Selon Sébastien Dhavernas, porte-parole de la CLAC, « entre un projet de carrière qui vient appauvrir toute une région et un projet de parc de conservation qui recueille l’adhésion de toute une communauté, le choix est simple.

Ce n’est ni la municipalité de Sainte-Lucie-des-Laurentides, ni la MRC des Laurentides, qui sont responsables de ce gâchis et du non-respect des règles, mais bien les ministères des Ressources naturelles et du Développement durable, l’Environnement de la Faune.

Il est indécent de passer la patate chaude à la municipalité de Sainte-Lucie-des-Laurentides et de la laisser se débattre seule. Il serait temps que les deux ministres fassent preuve de cohérence, de courage politique et de respect des citoyens ».

La CLAC interpelle Yves-François Blanchet, ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Faune pour qu’il réagisse à cette façon absurde de délivrer des permis d’exploitation et qu’il intervienne pour faire respecter ses propres règles.

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