Investisseurs québécois : Lion Électrique obtient une seconde chance
Par France Poirier
C’est un groupe formé de Vincent Chiara, président et fondateur du promoteur immobilier Groupe Mach, de l’entrepreneur Pierre Wilkie, et du financier Claude Boivin qui met la main sur l’entreprise Lion électrique.C’est ce que rapportait La Presse la semaine dernière.
Dans un communiqué, le fabricant d’autobus électriques et de véhicules urbains de poids moyen et lourd, basé à Saint-Jérôme, annonçait le 15 mai dernier qu’à la suite de la conclusion du processus officiel de vente et de sollicitation d’investissements (le « processus VSI »), une nouvelle société avait été constituée afin de réaliser les opérations prévues par la convention définitive au nom d’un consortium composé d’investisseurs du Québec. La signature de la convention définitive est l’aboutissement du processus VSI, fait dans le cadre des procédures de restructuration de l’entreprise.
Le processus officiel a été mené sous la supervision de la Cour supérieure du Québec (chambre commerciale) et de Restructuration Deloitte Inc., à titre de contrôleur désigné par la Cour de la Société et de ses filiales, dans le cadre des procédures de restructuration de Lion électrique et de ses filiales engagées le 18 décembre 2024 en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
Une bonne nouvelle pour les syndiqués
Le syndicat de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (IAM) se réjouit de la décision de la Cour supérieure du Québec d’accepter l’offre de reprise proposée par un groupe d’investisseurs québécois.
« Les derniers mois ont été de véritables montagnes russes d’émotions, a souligné d’entrée de jeu le représentant international de l’IAM Canada pour le Québec, Éric Rancourt, par voie de communiqué. Nous sommes contents de voir qu’un groupe d’investisseurs a pu s’ajuster pour que leur projet de relance soit accepté. Ce qui a été réglé aujourd’hui va permettre de maintenir des emplois à Saint-Jérôme et de préserver notre expertise dans le domaine de l’électrification du transport scolaire au Québec. »
La relance des activités de Lion électrique représente également, selon le syndicat, une bonne nouvelle pour les transporteurs scolaires qui ont fait l’acquisition d’un des 1 175 véhicules actuellement en circulation au Québec.
« La reprise des activités de Lion est sans doute rassurante pour les transporteurs scolaires puisqu’ils pourront continuer de se procurer des pièces de rechange et surtout de recevoir le service pour leurs flottes d’autobus scolaires électriques ici au Québec », soutient M. Rancourt.
« Nous sommes heureux de voir que les repreneurs sont des Québécois et qu’ils ont à cœur de garder les activités à Saint-Jérôme », ajoute-t-il.
« Nous avons réussi à obtenir un engagement de l’acquéreur indiquant qu’advenant une augmentation de personnel, il respecterait la procédure de rappel au travail et reconnaîtrait l’ancienneté de tous les salariés mis à pied qui n’avaient pas été avisés d’une fin d’emploi définitive au moment de l’entrée en vigueur de la convention collective le 1er mai 2025 », explique M. Rancourt.
« Maintenant que cet épisode est derrière nous, il est temps pour Lion électrique de remettre la machine en marche. De notre côté, nous allons rencontrer les nouveaux propriétaires bientôt afin de trouver des solutions pour repartir la production sur des bases solides », conclut le représentant de l’IAM.
On se souvient qu’en décembre dernier, l’entreprise de Saint-Jérôme devait procéder à la mise à pied temporaire de 400 personnes pour se maintenir en vie. Il s’agissait de la quatrième vague de mise à pied dans l’année 2024.
1 commentaire
Les syndicaleux sont rentré là 2 mois avant que l’usine ferme. Maintenant ils se pettent les bretelles et se placent sous les projecteurs. En dehors de ces quelques employés empêcheur de tourner en rond, il y avait environ 1200 employés qui eux n’étaient pas syndiqué et ne voulaient rien savoir de ça. Ils ont tous perdu leur travail. C’est d’eux que vous devriez parler. Pas des rapaces syndicalistes!